Claire Augereau, enseignante de Lettres en classe préparatoire et chargée de cours à l’Université de Grenoble-Alpes dans le cadre de la formation aux épreuves de l’agrégation interne, s’intéresse au roman de sanatorium de langue française, dans lequel l’établissement de soins constitue une unité de lieu paradoxale, puisqu’il s’agit d’un huis clos à ciel ouvert. Elle l’identifie comme un sous-genre à part entière, qui compte, entre autres fictions, Le Roman du malade de Louis de Robert (1921), Les Captifs de Joseph Kessel (1926), Les Heures de silence de Robert de Traz (1934) et Siloé de Paul Gadenne (1941). À la faveur d’un essai, Homo immobilis: essai sur le roman de sanatorium (Éditions Transhumances, Val des Prés, 2020) et d’une série d’articles, elle met en lumière l’expression d’une littérature de l’attente, appelée à s’affirmer ultérieurement dans des œuvres telles qu’Un Balcon en forêt (1958) de Julien Gracq.
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN