stéréotype

Les représentations des femmes, des féministes, du féminisme: échos d’un récit de pratique de formation

Pour ma part, je propose d’entrecroiser les visions que m’ont fournies les étudiantes et les étudiants qui ont pu, par le biais de ce cours, s’interroger sur les places qu’occupent les femmes et les hommes dans cette société hypermoderne et partager certaines de leurs représentations des femmes, des hommes, des féministes et du féminisme qu’elles et ils se faisaient au départ et au terme de cette démarche pédagogique.

Les médias canadiens et la lutte aux stéréotypes sexuels: voyage (décevant) au pays de l'autorégulation

Plusieurs études s’étant penchées au cours des dernières années sur les liens entre médias, stéréotypes et égalité entre les femmes et les hommes (Ravet, Cossette, Renaud et al., 2006; Descheneau-Guay, 2006; Descarries 2006; Grusec et Hastings, 2007; Descarries et Mathieu, 2010), nous avons cherché à mieux comprendre quelles étaient les normes des entreprises médiatiques canadiennes sur cette question et comment elles étaient appliquées. Cette analyse permettra, entre autres, de voir si les mécanismes de contrôles mis en place par ces entreprises permettent de répondre aux questions et critiques soulevées par ces études.

Colonisation et sexualisation des jeunes filles

Basé sur nos expériences de terrain en tant qu’intervenantes au Service de leadership du Y des femmes de Montréal et nos recherches critiques, cet article est l’occasion de révéler quelques-uns des mécanismes sexualisateurs présents dans les représentations culturelles, médiatiques et publicitaires ainsi que leurs liens avec les discriminations et les violences auxquelles les jeunes filles sont confrontées.

Analyses féministes et luttes contre l'homophobie, écueils et convergences possibles: un essai

Tout d’abord, selon mes pratiques en tant que féministe et ma perception des enjeux de pouvoir, il existe, même entre différents courants féministes, des convergences mais aussi des divergences, voire parfois une absence de compatibilité, entre certains féminismes. Des écueils peuvent rapidement faire surface: sommes-nous toutes d’accord pour affirmer que l’hétérosexualité est un système d’oppression? Que les droits reproductifs et sexuels doivent intégrer d’autres dimensions que la contraception et l’interruption volontaire de grossesse (IVG)? Qu’il y a une invisibilisation des questions lesbiennes dans des courants féministes et que les questions bisexuelles le sont encore davantage, y compris par certains courants lesbiens? Voilà quelques-unes de mes questions.

Pour une approche matérialiste de l'identité sexuelle: la formation identitaire des adolescentes lesbiennes québécoises

Le présent article est consacré au milieu scolaire, qui constitue un espace de socialisation significatif dans la formation identitaire des jeunes. La plus grande partie de l’adolescence coïncide avec les années d’éducation de niveau secondaire. Le contenu scolaire et, plus fondamentalement, les relations entre pairs sont autant d’occasions d’actualiser les attentes normatives reliées au genre et à la sexualité. Mes analyses rompent avec le modèle psychosocial de développement identitaire, généralement mobilisé pour rendre compte de la formation de l’identité homosexuelle.

Expression de genre et démystification de l'homosexualité et de la bisexualité

Les questions entourant l’expression de genre dans les interventions font aussi partie des préoccupations qui motivent le travail de recherche du GRIS-Montréal. La notion de genre s’est imposée d’elle-même dans divers projets de recherche menés par le GRIS-Montréal (Petit et Richard, 2012, 2013). C’est en se basant sur ces travaux que le présent article aborde successivement la perception de l’expression de genre des intervenants-es par les jeunes rencontrés dans les milieux scolaires, puis les préoccupations autour de cette question chez les intervenants-es eux-mêmes.

Présentation: Féminismes et luttes contre l'homophobie

Tout en se constituant le plus souvent comme des champs spécifiques de recherche dans les cadres universitaires institutionnels, les études féministes et les études sur la diversité sexuelle et de genre se sont mutuellement alimentées sur le plan théorique. Alors que le dialogue entre les deux n’a pas toujours été exempt de tension, on voit aujourd’hui émerger des préoccupations communes. Ainsi d’un côté, la réflexion sur l’entrecroisement des systèmes d’oppression et des luttes contre les diverses discriminations sociales occupe une place centrale dans les théories féministes contemporaines. De l’autre, le domaine des études gaies s’est élargi pour englober la diversité des orientations sexuelles (gai, lesbienne, bisexuel-le, dénominations auxquelles s’ajoutent désormais de nouvelles identités telles que pansexuel-le ou asexuel-le) et la pluralité des genres (transexuel-le, transgenre, genderqueer, etc.) —une transformation que résume bien sa désignation anglaise de queer studies.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de St-Andrews: «Le Cœur a ses raisons» comme «sporting club» des tropes

«Inversement de la dynamique de saupoudrage de tropes, Le cœur à ses raisons n’effectue pas cette édulcoration des concepts comme le propose TVtropes.com mais se construit une diégèse "cohérente" en utilisant le trope comme substance même du récit. Des questions s’imposent comme: que nous reste-t-il quand le récit est composé simplement de tropes? Y a-t-il déconstruction ou plutôt célébration?

Entre défaite et triomphe. Le vicomte de Brassard comme avatar littéraire de la virilité

Ce qui étonne dans cette conception de l’évolution des courants littéraires au XIXe siècle, c’est moins la discréditation d’une forme poétique jugée comme «dépassée» que l’apparition d’une valorisation esthétique qui passe par une notion tout autre que littéraire, soit par la virilité. Louis Veuillot, dans sa définition de la virilité tirée du Grand dictionnaire universel du XIXème siècle, fait part des mêmes étranges rapprochements: «Le poète n’arrive pas à la VIRILITÉ intellectuelle; il est vain, capricieux, poltron, comme l’enfant ou comme la femme.» (1866-1877: 1106) Pourquoi les poètes et les écrivains du XIXe siècle sont-ils ici évalués selon la «virilité» de leur approche, et non pas selon des critères esthétiques ou formels? Que signifient ces étranges rapprochements dans les esprits?
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