Poésie de la rue
«Je me sens étrangère à Montréal. Mais pendant mes déambulations dans le quartier Hochelaga, je suis me suis peut-être moins sentie comme une touriste et plus comme une étudiante.»
«Je me sens étrangère à Montréal. Mais pendant mes déambulations dans le quartier Hochelaga, je suis me suis peut-être moins sentie comme une touriste et plus comme une étudiante.»
«Je me suis mise à réfléchir sur les lignes qui tracent notre quotidien: lignes d'autobus et de métro. Dans le sens que la STM, et son système de transport en commun, est un de découpage de l'espace. Je trouvais que c'était un intéressant point d'entrée dans le quartier.»
«La géopoétique offre une grande chance à un étudiant en lettre. Elle permet de concilier la marche sur le trottoir dur et gris d'Hochelaga avec la marche dans l'espace invisible, changeant comme les nuages, le monde de la littérature. C'est la première fois que je pu marcher sur ces deux sentier en même temps, la théorie et la pratique n'étaient plus dissociées et la géopoétique était mon pont Jacques-Cartier, grand et beau, entre deux iles sur lesquelles je vivais depuis longtemps.»
«J'avance dans les rues dépeuplées, cela semble réaliste. Des décors vides, vides de vie, apparement vides de sens.»
«Ce que je vais vous raconter est une anecdote, car je crois beaucoup au caractère porteur de l'anecdote. Au Parc de la prime enfance, j'entre presque solennellement dans le parc de mes quatre premières années en ce monde et m'y retrouve aussitôt dans un espèce d'isolement. Non pas une séparation subie mais un écart choisi, que je dirais agissant. »
«J'emprunte le trajet habituel, celui qui mène à la station Joliette, à sa ruelle et toutes celles qu'il est possible d'emprunter jusqu'à la rue Adam. C'est comme passer par la porte d'en arrière quand t'es kid, après avoir passé tout le jour à jouer dans les herbes hautes, le gravier puis la boue.»
Maison ultime des cloîtrés, le monastère, habitat de vie singulier s’il en est, peut devenir lieu de réclusion ou, comme ce fut le cas pour Marie Guyart de l’Incarnation, se transformer en point de fuite vers le dehors.
De mon expérience de pèlerin sur les chemins de Compostelle, je distingue trois ordres ou niveaux de connaissances, qui correspondent à trois étapes de mon apprentissage: l’épreuve du corps et la reconnaissance des limites physiques; l’élaboration d’un imaginaire de la traversée pédestre; le bonheur du sens ou ce que signifie être dans la bonne voie. Au fil de ce retour sur mes propres pas, un questionnement me guidera: qu’apprend-t-on à marcher?
Figure phare de récits et d’études mettant au premier plan l’expérience urbaine depuis Baudelaire, la photographie questionne la relation du flâneur à son milieu et permet d’assurer l’ouverture de chemins au sein de la ville. L’appareil photo, plutôt qu’offrir une copie carbone visuelle du réel, aide à forger, à canaliser le regard, à le dépouiller du répertoire culturel qui le sous-tend.