altérité

L’âne d’Apulée, la poularde de Voltaire. Que nous disent aujourd’hui les animaux des littératures antique et moderne?

Dans cette présentation, Renan Larue s'attarde à deux figures animalières présentes dans deux œuvres assez différentes à plusieurs égards, mais qui ont aussi quelques points en commun tant du point de vue des thèmes littéraires que de la réception critique: L'Âne d'or d'Apulée et le Dialogue du chapon et de la poularde de Voltaire.

«Traité-e comme du bétail»: animalisation et dignité humaine

«On n’est pas du bétail»; «On n’est pas des animaux»; «On est tou-te-s humain-e-s»; «On n’est pas de la viande»... La métaphore populaire la plus puissante pour exprimer un état de sujétion est celle qui évoque le fait d'être traité-e comme un animal soumis aux rapports sociaux d'élevage. Bien que la plupart des mouvements humanistes prennent acte du fait que l'animalisation est utilisée comme une stratégie politique pour rabaisser les individus et groupes marginalisés, elles ne remettent pas en question cette domination dans son intégralité.

L’animal, entre propriété et personnalité juridique

«Les animaux ne sont pas des biens.» Depuis le 4 décembre 2015, cette phrase est maintenant inscrite au Code civil du Québec. La loi reconnaît alors, à l’article 898.1, que les animaux sont «des êtres doués de sensibilités». Ainsi, on tente de sortir les animaux du domaine de la propriété, de la chose matérielle qui n’est qu’accessoire à autrui, à l’humain. L’amendement au Code civil s’accompagne par ailleurs d’une nouvelle Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal.

Zeghdani, Betty

Le corps fragmenté de la danseuse orientale

Pour les écrivains-voyageurs de la première moitié du XIXe siècle tels que Théophile Gautier et Gustave Flaubert, seul le spectacle de la danse permet la rencontre avec ce corps fantasmé qu’est le corps féminin oriental, autrement dissimulé par les tabous moraux et religieux. Toutefois, mis en valeur à la fois par des ornements particuliers, mais aussi et surtout par la pratique de la danse elle-même, le corps de la danseuse est une apparition morcelée qui donne naissance à une poétique elle aussi soumise à la fragmentation. Dans cette aventure du corps fragmenté, l’ambition d’une connaissance anthropologique authentique doit sans cesse lutter contre la tentation d’une mythification et d’une littérarisation du corps de cette almée dont rêve une civilisation entière.

«Give me children or else I die»: maternité, procréation et transtextualité(s) dans «The Handmaid’s Tale» de Margaret Atwood

Dystopie visionnaire parue en 1985, The Handmaid’s Tale a inspiré une excellente série télévisée qui a fait culminer les ventes du roman depuis 2017. Cet inquiétant récit de fiction spéculative se déroule au sein de la théocratie de Gilead, dans une Amérique malade, ravagée par la pollution. Le portrait de cette dictature conservatrice réduisant les femmes à l’esclavage sexuel en raison d’une chute de la natalité, nous renvoie un inquiétant reflet de l’Amérique de Trump avec sa droite religieuse et les campagnes anti-avortement de ces groupes pro-vie.

Le genre et l’espèce dans la littérature et les arts contemporains au Québec

Cette table ronde a rassemblé Julie Demers, auteure de Barbe, son premier roman paru chez Héliotrope en 2015; Dominique Paul, artiste visuelle représentée par la Miyako Yoshinaga Gallery (Chelsea, New York) depuis 2013; Karine Payette, artiste multidisciplinaire dont le travail se déploie à travers l’installation, la photographie et la vidéo; et Karine Turcot, artiste visuelle polyvalente qui crée par le biais de diverses disciplines telles que la sérigraphie, l’installation, la sculpt

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