identité

Restaurer une communauté menacée: passivité et désoeuvrement dans les films d'Ozu

Cette présentation se propose de considérer un type de scène étroitement associé à la pratique cinématographique du réalisateur japonais Ozu Yasujiro, cinéaste majeur de la fin des années 1920 à l'année 1962. Ces scènes que le chercheur japonais Hasumi Shigehiko appelle des scènes de communion montrent deux personnages, exceptionnellement trois, assis ou debout, côte à côte et qui regardent dans la même direction.

Faire apparaître le commun: écriture de la communauté carcérale dans «Notre-Dame-des-Fleurs» de Jean Genet

Dans ses travaux sur les représentations de la prison dans les premiers textes de Jean Genet, la critique Pascaline Hamon décrit l'écriture genetienne comme un processus à la fois de déconstruction et de réappropriation de l'espace carcéral. Elle affirme qu'en s'appropriant de façon essentielle une absence de liberté qui ne devrait relever que de la pratique institutionnelle, l'être criminel tel que figuré par Genet rend ainsi vaine toute tentative de correction par l'enfermement.

Des «poëtes nouveaux» à la «mêlée symboliste»: fictions du groupe littéraire

Cette présentation envisage la communauté dans une perspective microscopique, en jouant de la polysémie du concept, pour prendre comme objet des communautés plus ou moins structurées au sein de ce qu'on pourrait appeler la communauté littéraire, soit des collectifs plus ou moins fédérés, identifiables comme tels, au sein d'une nébuleuse d'acteurs qui partagent une grande préoccupation commune (la littérature) tout en ayant des intérêts et des objectifs distincts.

Communauté littéraire et anonymat

On évoque souvent une poétique de l'anonymat dans le contexte des avant-gardes et on pense surtout à ces projets d'une écriture collective dans laquelle on ne distingue plus les voix. Nous écarterons cette conception de notre perspective. L'objet de notre réflexion aujourd'hui ne concerne pas l'anonymat comme poétique, mais en tant que principe constitutif de la sociologie de groupes littéraires qui se répercute dans la politique de la communauté.

Entre #JeSuisCharlie et Poème Sale: identité-flux et effets de communauté en culture de l'écran

Je suis Charlie. Cette phrase à elle seule résume les effets de communauté que nous rencontrons en culture de l'écran. La phrase a été rédigée une première fois le 7 janvier 2015, au moment des attentats contre Charlie Hebdo à Paris. En l'espace de quelques heures, la phrase et le mot-clic qui lui est associé sont devenus viraux. #JeSuisCharlie a été partagé plus de 3 millions et demi de fois la première journée et le nombre de tweets est monté à 5 millions le surlendemain.

Le corps comme texte: jugement de goût et hégémonie culturelle

Lorsqu'on parle, par exemple, des formes de racisme, de logiques de la différence, il y a une dimension extrêmement évidente et qui n'est pourtant pas théorisée dans les canons qu'on nous propose au niveau des lectures analytiques sur ce sujet: la dimension esthétique et la dimension du jugement de goût. Or, dans le rapport à l'Autre, si une chose apparaît de façon qui nous paraît spontanée, c'est d'abord la présence d'un corps, dans sa manifestation esthétique.

Penser le corps «gros»: brève généalogie d'un mouvement de libération (fat liberation movement) à l'institutionnalisation d'un champ académique

Le fat liberation movement s'est développé principalement aux États-Unis et se déploie dans le monde anglo-saxon (Grande-Bretagne, Australie, Canada) et souligne l'intérêt grandissant pour les questions d'injustices basées sur le poids (weight oppression ou weightism).

Minorité audible: Minor Threat et l'émergence de la scène hardcore américaine

J'avais pourtant une bonne communication, qui allait me permettre d'articuler ma réflexion en cours sur le punk rock aux thèmes, chers au RADICAL, de l'imaginaire et de la communauté. En gros, j'allais partir de l'exemple du groupe Minor Threat, qui a sévi à Washington au début des années 1980, pour développer un propos sur la scène hardcore américaine de l'époque. Pourquoi la scène hardcore? parce qu'après m'être souvent penché sur la scène punk britannique et française, il me paraissait intéressant d'ouvrir ma réflexion à sa contrepartie américaine.

Ces revues qu'on ne lit que d'une main: scripts pornographiques dans les images de mode

Le titre de la présentation emprunte au titre du livre de Jean Goulemot, Ces livres qu'on ne lit que d'une main, un titre qui exprime mon intuition de recherche quant au travail sur les corps et l'imaginaire que certaines images dans les revues de mode opèrent à la manière de livres et de revues érotiques ou pornographiques.

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