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La mort au kaléidoscope

Hervé Guibert, qui contracte le virus du sida dans les années 1980, produit une importante partie de son œuvre étant témoin de la dégradation fulgurante et prématurée de son corps. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont quelques-uns sont publiés après son décès survenu à l'aube de ses trente-six ans. L'écriture posthume, chez Guibert, se joue dans et par l'énonciation, elle est un souvenir laissé à l'Autre ainsi qu'une tentative de survivance. Comme nous le verrons, les textes posthumes de Guibert rendent compte d'un déploiement remarquable de sa relation à sa mort prospective; celle-ci est désirée, haïe, déplacée, fragmentée, camouflée, niée, etc.

Mythologies du coronavirus

De la souveraineté mortifère de son nom jusqu'au cortège de mèmes qui l'accompagne depuis son éclosion ou les espoirs millénaristes et les théories du complets qu'il éveille, le coronavirus semble s'être déjà érigé en un mythe contemporain. Antonio Dominguez Leiva tente dans sa communication de montrer que ce qui est en jeu dans le processus de mythologisation de la présente pandémie se situe sur le tabou sur la mort qui régie nos sociétés médicalisées et le retour en force de strates archaïques de sa représentation.

Habiter et être habité·e·s dans les lieux confinés

Sara Bédard-Goulet s’inspire de l’installation vidéo The House (2002) d’Eija-Liisa Ahtila pour développer une réflexion théorique sur l’habiter dans les lieux confinés, permettant, suivant la psychose comme modèle, d’être habité·e·s par le monde, dans une forme d’écocosmopolitisme et d’individuation relationnelle qui s’oppose à un modèle frontalier ou membranaire souvent associés à ces lieux.

Mettre du beurre dans les épinards: pratiques du jardin dans un monde dystopique

Dans le roman «Le Potager», Caroline, la protagoniste, participe à un projet de quartier consistant à construire un potager afin d'y planter légumes et fruits qui serviront à nourrir le voisinage. Loin d'être une activité de plein-air ou un loisir de centre communautaire, il s'agit avant tout de pouvoir s'approvisionner en produits frais. Depuis plusieurs mois, une épidémie d'un virus mortel inconnu confine la population chez elle. Les magasins fermant peu à peu, par épuisement des stocks non renouvelés et surtout par manque de personnel malade, voire décédé, l'État se trouve obligé de fournir les denrées nécessaires à la survie des différentes villes.

La virilité queer à travers la littérature du SIDA de Guillaume Dustan et Erik Rémès

«Je voudrais vous parler aujourd'hui de la littérature du SIDA de Guillaume Dustan et Erik Rémès, deux écrivains français dont les œuvres témoignent d'une imposture virile, à mon avis.

Il me paraît important de continuer à étudier la littérature du SIDA même si elle est en déclin car cette maladie mettait en question la légitimité de la masculinité des victimes, voire de leur virilité. Or, j'examinerai aujourd'hui comment le concept de virilité est réapproprié dans ces textes pour en faire une virilité queer que j'appelle viralité

Qu’en est-il de la santé mentale des personnes travaillant dans le domaine de la santé animale?

Cette communication portera sur les résultats de diverses études issues de divers pays s’intéressant au sujet de la santé mentale des individus travaillant dans le domaine de la santé animale, qui présentent un niveau de détresse psychologique élevé et un risque suicidaire très élevé, comparativement aux autres professions (Kahn & Nutter, 2005). Au Royaume-Uni, les vétérinaires présentent un taux de suicide 4 fois plus élevé que la population générale et 2 fois plus élevé que les professionnels de la santé (Bartram & Baldwin, 2010).

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