surréalisme

Frankenstein ou le photographe moderne

La photographie n’est que peu considérée dans les œuvres qui furent stimulées par l’ouvrage de Mary Shelley. Cependant, comment juger les innombrables transformations du corps humain proposées par l’image comme étant des corps vivants et réels, autrement que par l’influence de la créature composite? À travers l’étude d’œuvres photographiques, Jessica Ragazzini propose d’analyser une part méconnue de l’influence de Frankenstein comme mythe moderne.

«Ce livre d'images [...] a l'âge que vous voulez avoir»: détournement de l'album pour enfants dans «Le Cœur de Pic» de Lise Deharme et Claude Cahun

«Volonté d'innovation artistique, esprit de collaboration, ludisme: telles sont les principales caractéristiques du livre dit surréaliste qui permettent d'en circonscrire l'étendue malgré le flou qui entoure sa définition. Le recours quasi-systématique aux activités ludiques comme moteur de création contribue à extirper le livre surréaliste des limites imposées par la raison, ce qui permet ultimement et entre autres de nombreux bouleversements dont ceux entre les arts, entre les genres sexuels et entre les genres littéraires au sein même d'une oeuvre.

Équivalences érotiques. Apollinaire traduit, Apollinaire traducteur

L'étude de la matière érotique permet d’envisager la traductologie sous un angle tout à fait original, comparé à l’appareil herméneutique habituellement utilisé dans le domaine de la traductologie littéraire. Ces deux disciplines demeurent jusqu’ici tributaires des réflexes de la traduction philosophique, essentiellement structurée par l’attention qu’elle porte à la notion de référent. De même, la traductologie plus particulièrement consacrée au domaine esthétique et poétique s’attache bien naturellement à maintenir un difficile équilibre entre l’équivalence signifiante d’une traduction vis- à-vis du texte original, et une relative isomorphie du style du premier auteur (pour employer la terminologie de Paul Ricœur).

Mot de bienvenue: Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore

L'idée d'organiser ce colloque remonte à il y a plus d'un an et demi. Nous avons surtout retenu cette idée de partage entre les siècles, les arts et les médias, ainsi que l'idée d'héritage. La notion d'héritage(s) est à penser au pluriel, même si aujourd'hui ont met le pluriel à tous les mots et à tous les termes. Ce pluriel nous semble ici justifié puisque que Claude Cahun et Marcel Moore se sont inspirés de plusieurs héritages. On a beaucoup classé l'oeuvre de Claude Cahun dans le surréalisme, pour ensuite s'intéresser à une filiation avec le modernisme. 

Lydia Flem au miroir de Claude Cahun: une poétique de l'anamorphose

Dans ses travaux consacrés aux perspectives dépravées, Jurgis Baltrušaitis observe que si les surréalistes ont largement œuvré en faveur du renouveau des formes anamorphiques au début du XXe siècle, c’est pour inscrire celles-ci dans une poétique de l’informe et du désordre. Car c’est en effet «la puissance déformatrice et non restauratrice des formes déformées» (Jurgis Baltrušaitis, Anamorphoses ou Thaumaturgus opticus, Les perspectives dépravées, Paris, Flammarion, 1984, coll. «Idées et recherches», p.

Travail à deux voix: fusion et confusion des identités

En marge des courants dominants, Claude Cahun a utilisé la photographie de façon très personnelle pour questionner son identité: elle n’a cessé de se représenter et de s’inventer une autre identité à travers son image manipulée, construite avec humour et artifices, dépassant ainsi la fonction de représentation objective communément associée à l’appareil photographique.

Famille, héritages et influences, entre création et pathologie

Comme nous le savons désormais, Claude Cahun est une artiste protéiforme qui a exercé son talent dans un grand nombre de domaines: écriture, photographie, art plastique, journalisme, théâtre. Or, si l’on se penche sur la question de l’héritage artistique, on observe que les mécanismes de l’influence diffèrent grandement selon le médium utilisé.

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