symbolisme

Heyraud, Hélène

Du voile à la mise à nu: représentations d’un corps féminin symboliste

Pour les peintres symbolistes de la fin du XIXe siècle, la représentation du corps féminin devient l’enjeu de l’expression de multiples craintes et désirs. Or, ce corps se pare d’attributs vestimentaires variés qui permettent, plus encore que la monstration d’un corps nu, l’expression du fantasme par le caractère insaisissable des membres parés et voilés. De fait, le voile occupe une place de choix dans les représentations, notamment avec l’intérêt renouvelé accordé au mythe de Salomé, cette énigmatique et sensuelle «danseuse aux sept voiles». Au travers des dessins préparatoires de Gustave Moreau, nous pouvons ainsi retracer le jeu fantasmatique et profondément inquiétant de dissimulation qu’offre le voile dans l'imaginaire symboliste de la fin du siècle.

Piton-Foucault, Émilie

Fragmentation et détachement du corps dans l'art de Zola et de Rodenbach

L’impossible représentation d’un corps véritablement incarné dans les arts est à la source d’une force créatrice particulièrement puissante dans la seconde moitié du XIXe siècle. Que ce soit chez Émile Zola ou chez Georges Rodenbach, l’impossible équivalence entre l’œuvre et la vie anime un rapport à la représentation du corps qui permet une observation en parallèle des pratiques artistiques de ces deux écrivains.

Oberhuber, Andrea

De la tête aux pieds: poses et postures photographiques du sujet moderne chez la Castiglione et Robert de Montesquiou

Sous le Second Empire et la Troisième République, le portrait photographique permet à la comtesse de Castiglione et au comte de Montesquiou d’engager un vaste projet de configuration de soi par la représentation de leur corps dans diverses poses et mises en scènes, véritable legs mélancolique assurant la postérité de l’individu photographié, tout en révélant la fugacité du sujet capté par l’objectif.

Mot de bienvenue: Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore

L'idée d'organiser ce colloque remonte à il y a plus d'un an et demi. Nous avons surtout retenu cette idée de partage entre les siècles, les arts et les médias, ainsi que l'idée d'héritage. La notion d'héritage(s) est à penser au pluriel, même si aujourd'hui ont met le pluriel à tous les mots et à tous les termes. Ce pluriel nous semble ici justifié puisque que Claude Cahun et Marcel Moore se sont inspirés de plusieurs héritages. On a beaucoup classé l'oeuvre de Claude Cahun dans le surréalisme, pour ensuite s'intéresser à une filiation avec le modernisme. 

Famille, héritages et influences, entre création et pathologie

Comme nous le savons désormais, Claude Cahun est une artiste protéiforme qui a exercé son talent dans un grand nombre de domaines: écriture, photographie, art plastique, journalisme, théâtre. Or, si l’on se penche sur la question de l’héritage artistique, on observe que les mécanismes de l’influence diffèrent grandement selon le médium utilisé.

«Tel oncle, telle nièce»: l'héritage symboliste des «Vies imaginaires» dans «Héroïnes» et «Aveux non avenus»

Depuis les années 1990, la critique s’est intéressée à la part du surréalisme dans l’œuvre de Claude Cahun et Marcel Moore, mais le symbolisme de la fin du XIXe siècle constitue également un héritage majeur, qui se fait tangible à travers le choix de certains thèmes et motifs (le narcissisme, l’androgynie, le masque, le double), de l’exploration formelle, de l’écriture «artiste», de l’inspiration Art Nouveau des dessins de Moore, du principe de l’obscur et de l’hybridité.

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