présentisme

«À la différence de l'esprit». Compression du présent et istoricisation du roman contemporain

Cette communication avance l’idée que la «compression du présent» (Hermann Lübbe) propre à l’élément du contemporain se traduit, entre autres, dans la fiction européenne actuelle par des phénomènes que l’on appellera d’istoricisation – correspondant à une forme de contestation du paradigme indiciaire dans l’écriture de l’histoire et au déploiement de stratégies narratives ayant en commun une volonté (ou une illusion) de reprise d’autorité.

Conférence

Université du Québec à Montréal

Sommes-nous maintenant?/Is it now? Réflexions sur le contemporain et la culture de l'écran

Gervais, Bertrand
«Is it now? La question surgit dans "Minority Report", le film de 2002 de Steven Spielberg, adapté de la nouvelle de Philip K. Dick. Sommes-nous maintenant? L’interrogation résonne de manière nouvelle à notre époque, marquée par le présentisme et cette soif de réalité qui l’alimente.»

Regards littéraires sur une crise du temps. Intertextes et présentisme

Il ne me semble pas irréaliste de croire que cette crise du temps diagnostiquée par de nombreux penseurs se reflète dans la production littéraire contemporaine. L’importance des écritures autofictionnelles dans les dernières années, par exemple, pourrait être interrogée à l’aune de ce constat. Cependant, d’autres pratiques littéraires fragilisent l’équation. Je souhaite ici proposer une mise à l’épreuve de l’idée du présentisme contemporain par le biais d’une réflexion sur l’intertextualité. Le texte «Le mal de Montano» (2002) d’Enrique Vila-Matas, qui se construit en multipliant les références aux œuvres littéraires qui le précèdent, me permettra de questionner les rapports au temps qu’une écriture intertextuelle peut développer. J’interpréterai le regard sur le monde contemporain qui est véhiculé dans ce texte, pour ensuite interroger la signification d’une des idées centrales dans celui-ci, soit la nécessité pour le narrateur de lutter contre la mort de la littérature. Nous verrons que cette lutte entraîne un rapport particulier au temps. J’aborderai aussi la représentation dans ce texte de deux événements contemporains majeurs, soit le passage dans le XXIe siècle et les attentats du 11 septembre 2001, qui peuvent être considérés, à la suite de la chute du mur de Berlin, comme étant des moments phares dans la précarisation de notre rapport au temps.

Penser au présent. La conférence d'Alain Badiou et de Slavoj Žižek

La pensée apparaît ainsi essentiellement comme une affaire de ruptures. Ces ruptures —des relations impossibles— sont des moments clés de la philosophie. Que l’on conçoive ces ruptures en termes de décisions, d’instants, de paradoxes ou d’événements, le résultat est le même: il s’agit de définir la philosophie comme la discipline qui brise la douce cyclicité du sens. La pensée a nécessairement un début radical, une naissance qui se déterminent par opposition à tout ce qui est autre. La pensée est essentiellement négative et émerge lorsque le sujet décide de se positionner hors de lieux communs. Comme la plupart des textes qu’ont publiés ces auteurs, «Philosophy in the Present» est un plaidoyer pour des philosophies radicales et des politiques révolutionnaires actuelles.

De l’imaginaire de la défaite annoncée

Après avoir lu six ou sept articles sur l’identité hipster - pas seulement celle du tournant des années 1950, qui se confond avec l’histoire de la beat generation, mais aussi celle de la jeunesse cool contemporaine telle qu’on la retrouve dans le Mile End -, l’envie m’est venue de mettre côte-à-côte des passages choisis tirés de certains de ces articles: ceux de John Clellon Holmes, de Norman Mailer et de Jack Kerouac d’une part (des «articles de fond» destinés aux grands magazines entre 1952 et 1958 - New York Times Magazine, Dissent, Esquire), et un texte de l’auteur canadien Douglas Haddow paru en 2008 de l’autre.
Conférence

Université du Québec à Montréal

Portrait du savant en Janus: inquiétante étrangeté du scientifique contemporain dans la culture

Chassay, Jean-François
Cloutier, Marianne
Després, Elaine
Certaines figures mythologiques sont associées depuis longtemps au scientifique. Frankenstein, déjà, était sous-titré «Le Prométhée moderne». Ce nom est venu hanter les chercheurs responsables de la bombe nucléaire à Los Alamos, tout comme celui de Faust.
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