arts

De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts culinaires: portrait du tueur en cannibale et copiste

Certains articles et ouvrages (Hélène Machinal, Jack Halberstam) ont déjà saisi l’occasion de souligner à quel point la figure du tueur en série se prête aux productions écraniques sérielles, notamment parce que l’activité meurtrière du personnage devient une possibilité de fournir un écho métadiscursif au processus de réitération constante qui a cours dans la série télévisée.

Vivre ensemble et artivisme: communication de Hannah Claus

Hannah Claus est une artiste visuelle de descendance anglaise et Kanien’kehá:ka [Mohawk]. Elle vit et travaille à Tioh’tià:ke [Montréal] où elle a complété une maitrise en beaux-arts de l’Université Concordia en 2004. Dans sa pratique, Claus crée des œuvres qui expriment les complexes relations et/ou problématiques issues du colonialisme en priorisant une perspective autochtone et Haudenosaunee [Iroquoise].

Lamoureux, Ève

L'interrelation entre l'art et la recherche: les coulisses d’un parcours d’enquête

Je m’interroge, dans cet article, sur ma propre expérience de recherche et sur les dispositifs qui favorisent la mise en scène du divers, notamment la partie sensible de l’expérience et sa dimension relationnelle. Pour ce faire, il me semble essentiel de réfléchir aux dispositifs de recherche eux-mêmes, puisqu’avant de décrire et traduire des mondes, il faut les appréhender et les comprendre. Je ne propose ici aucun cadre normatif; j’expose certains choix qui sont les miens et tente d’en dégager les enjeux.

Derlon, Brigitte
Jeudy-Ballini, Monique

Quand l’art contemporain propose et que l’anthropologie dispose... L’appropriation à l’œuvre

Depuis les années 1970-1980, des rapprochements entre l’art et l’ethnographie ont conduit les artistes à s’inspirer de méthodes ou de thèmes anthropologiques, et les ethnologues à collaborer à des projets artistiques ou à puiser dans la dimension sensible de l’art pour inventer de nouveaux modes de restitution des données. On se proposera plutôt d’explorer ici la capacité de l’art à alimenter un questionnement anthropologique: celui sur les processus transculturels d’appropriation. Exemple sera pris de trois artistes français dont les œuvres intègrent des artefacts non occidentaux.

Kartowski-Aïach, Miléna

Polyphonie des possibles. Une ethnographie sonore des sans-voix

Leros, à la pointe du Dodécanèse, aux confins de la Grèce, face à la Turquie. La terre insulaire, îlot rocheux brûlé par le soleil, où la mer turquoise vient s’arracher aux abîmes côtiers, crie sourdement. Elle est une limite, une frontière, là d’où l’on ne revient pas. Dans la psyché collective son nom fait frémir, associé à la folie, l’enfermement et la mort (Guattari). L’île de Leros souffre en silence et la terre est irradiée du mal qui ne cesse de la contaminer.

E. Santo, Carolina

La dramaturgie de terrain. Une écriture à même le sol

En tant que scénographe de théâtre, je lis beaucoup de textes. J’en fais les découpages, puis des maquettes pour ensuite m’affairer entre les ateliers de confection, les salles de répétitions, les salles et scènes de théâtre. Toutes ces étapes participent à la fabrique de l’art vivant. Il y a évidemment autant de manière de faire du théâtre qu’il y a de créateurs, mais nous pouvons partir du principe qu’une pièce de théâtre contient toujours un acte d’écriture dramaturgique. Et encore aujourd’hui, d’une manière générale, on passe par un texte pour arriver à sa mise en espace. L’encre figée par les mots sur les pages doit prendre vie dans les intonations vocales et corporelles des comédiens, mais aussi dans les effets de scène produits par la machinerie. 

Tremblay, Joëlle

Mise en scène du divers. «Troisième lettre à Monique Régimbald-Zeiber»

Certains anthropologues désirent utiliser l’art pour mieux traduire les mondes, notamment ses éléments sensibles et relationnels. N’était-ce pas un défi semblable que nous avions lors de ma recherche doctorale en observant les limites de l’écriture et de la présentation d’œuvres (objets) pour dire la part de l’œuvre qui est le processus de création relié au corps, aux sens, à la rencontre, à la transformation des matériaux et des personnes? Les objectifs de la recherche étaient de poser un modèle de pratique traduisant ma pratique que j’appelle «l’art qui relie», en rendant compte des principes directeurs et des actions qui caractérisent son processus. J’ai alors entamé la création d’une installation vidéo, Les deux lettres (2010), dont l’une t’était adressée afin d’atteindre ces objectifs avec le médium vidéo (rythmes, images en mouvement, sons). 

Schnugg, Claudia A.

Art on Prescription – Encourager le mieux-être par l’art

Dans le projet «Art on prescription - artists fill in prescriptions», projet d'art participatif «Art on Prescription» de l'association artistique autrichienne Precarium, dirigé par Elisabeth Schafzahl et Philipp Wegan, les questions des effets de l'art sur les bénéficiaires et de l'engagement artistique sont mises au premier plan. En utilisant les formulaires d'ordonnance ordinaires comme support artistique, qui leurs sont probablement à tous familiers par les visites chez le médecin, les artistes jouent avec l'idée du lien entre l'art et le bien-être, la santé mentale aussi bien que la santé physique, et le lien entre les expériences positives, les expériences sociales qui sont principalement comprises comme des expériences émotionnelles ou psychologiques et le corps. 

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