arts

Pasqualino, Caterina

Le paradis debout

En périphérie de Grenade, au-delà des derniers buildings de Caseria de Montijo, au-delà de l’asphalte de la route, le jardin apparaît enfoui au fond d’un ravin. D’en haut on aperçoit des taches vertes, dans des nuances claires ou foncées, faites d’alignements d’aubergines, de piments, de salades et de plants de tomates, autant des lignes de fuite convergeant vers un grand arbre au centre. D’en haut, on ne peut soupçonner la paix d’en bas.

Bénéï, Véronique

«Santa Marta Operatica»: Corp(u)s d’histoire(s) en partage pour une réappropriation de la mémoire de l’esclavage en Caraïbe colombienne

Comment dire le politique autrement que sous la forme de traités scientifiques? Comment restituer les trames narrative, sensorielle, phénoménologique des multiples rencontres qui, à travers le travail «de terrain», participent à la coproduction de la connaissance en sciences humaines et sociales? Inversement, comment restituer les corpus ainsi produits, au plus grand nombre et en particulier, à celles et ceux qui en ont fourni la matière première par le partage de leur quotidien, leurs expériences de vie et toutes les facettes de leur humanité, la plus heureuse comme la plus dure?

Saillant, Francine
Lapierre, Nicole
Müller, Bernard
Laplantine, François

Introduction. Les mises en scène du divers. Rencontre des écritures ethnographiques et artistiques

Les sciences sociales et en particulier l'anthropologie ont longtemps considéré les moyens dont elles disposent comme suffisants et adéquats pour décrire et traduire les mondes qu'elles exposent. Ces moyens, dans la plus pure tradition, sont l'écriture scientifique et les appareils conceptuels. Or, dans l'acte d'écriture, en passant du monde de l'expérience à celui de sa formalisation par le texte, la plupart des chercheurs ressentent, à un moment ou à un autre, que «quelque chose se perd».

Heyraud, Hélène

Du voile à la mise à nu: représentations d’un corps féminin symboliste

Pour les peintres symbolistes de la fin du XIXe siècle, la représentation du corps féminin devient l’enjeu de l’expression de multiples craintes et désirs. Or, ce corps se pare d’attributs vestimentaires variés qui permettent, plus encore que la monstration d’un corps nu, l’expression du fantasme par le caractère insaisissable des membres parés et voilés. De fait, le voile occupe une place de choix dans les représentations, notamment avec l’intérêt renouvelé accordé au mythe de Salomé, cette énigmatique et sensuelle «danseuse aux sept voiles». Au travers des dessins préparatoires de Gustave Moreau, nous pouvons ainsi retracer le jeu fantasmatique et profondément inquiétant de dissimulation qu’offre le voile dans l'imaginaire symboliste de la fin du siècle.

Poirier, Jacques

Le Voyeur interdit

En ce qui a trait à la représentation du corps féminin dans les arts, l’Occident et l’Orient ont fait valoir des postures fort divergentes au XIXe siècle. Entre le nu académique des artistes occidentaux et les corps voilés et dissimulés des peintres orientaux, une opposition s’impose entre le rêve et le tabou. Voir ou ne pas voir, là se trouverait ainsi l’enjeu, tout aussi fantasmatique que dangereux, de la représentation du corps.

Piton-Foucault, Émilie

Fragmentation et détachement du corps dans l'art de Zola et de Rodenbach

L’impossible représentation d’un corps véritablement incarné dans les arts est à la source d’une force créatrice particulièrement puissante dans la seconde moitié du XIXe siècle. Que ce soit chez Émile Zola ou chez Georges Rodenbach, l’impossible équivalence entre l’œuvre et la vie anime un rapport à la représentation du corps qui permet une observation en parallèle des pratiques artistiques de ces deux écrivains.

S'abonner à RSS - arts