sciences sociales

Présentation: de l'assignation à l'éclatement

L’ensemble des textes révèle en effet la lente transition qui s’opère tout au long du XXe siècle. Aux figures de femmes clichées et asservies s’ajoutent des modèles de femmes plus audacieuses, moins conformes, dans un nombre croissant d’œuvres (picturales, cinématographiques et littéraires), de discours et de médias et ce, tant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde.

Quelle solidarité pour les femmes allosexuelles réfugiées au Canada?

Je commencerai par décrire le dispositif de la reconnaissance du statut de réfugié au Canada. Puis, je ferai brièvement état de ma démarche ethnographique dans les principales villes où habitent les migrants et migrantes LGBTIQ au pays. Quelques pistes seront alors proposées pour comprendre la faible participation des lesbiennes, femmes bisexuelles et trans dans certains groupes communautaires qui collaborent à ma recherche. Ce sera aussi l’occasion de présenter leurs caractéristiques générales. Dans un troisième temps, j’aborderai à grands traits, avec les risques que cela comporte, le vécu de violence des femmes que j’ai interviewées. Une approche intersectionnelle est indiquée pour appréhender leur processus de subjectivation, dans lequel s’entrecroisent les rapports sociaux de genre et de sexualité et leur statut migratoire. De plus, l’expérience de la racisation des participantes influence le développement de leurs liens de solidarité. Enfin, nous retiendrons que la célébration de l’autonomie et la valorisation de l’énergie sexuelle des femmes repoussent les frontières politiques, affectives, sexuelles et culturelles qui auraient voulu les garder dans une condition victimaire. 

Expression de genre et démystification de l'homosexualité et de la bisexualité

Les questions entourant l’expression de genre dans les interventions font aussi partie des préoccupations qui motivent le travail de recherche du GRIS-Montréal. La notion de genre s’est imposée d’elle-même dans divers projets de recherche menés par le GRIS-Montréal (Petit et Richard, 2012, 2013). C’est en se basant sur ces travaux que le présent article aborde successivement la perception de l’expression de genre des intervenants-es par les jeunes rencontrés dans les milieux scolaires, puis les préoccupations autour de cette question chez les intervenants-es eux-mêmes.

La portée de l'épithète «gai»: sujets interpelés, sujets touchés

Notre propre recherche avait pour but de comprendre la diversité des attitudes des garçons adolescents à l’endroit des hommes gais, de même que les pratiques de l’épithète. Les emplois de «gai» y étaient un des thèmes abordés dans les entrevues semi-directives individuelles que nous avons menées auprès de garçons adolescents –toutes orientations sexuelles confondues (Bastien-Charlebois, 2009, 2010, 2011a). 
Cahiers de l'IREF

Université du Québec à Montréal

Filiations du féminin

Directeur·trice(s):
Gibeau, Ariane
Saint-Martin, Lori
N° de la publication:
6
2014
Signe d’une inquiétude propre à notre époque, les recherches actuelles en littérature interrogent avec insistance la filiation et l’héritage.
Cahiers de l'IREF

Université du Québec à Montréal

De l'assignation à l'éclatement. Continuités et ruptures dans les représentations des femmes

Directeur·trice(s):
Bourque, Dominique
Descarries, Francine
Désy, Caroline
N° de la publication:
5
2013
Les auteures explorent, à partir de leurs disciplines et ancrages, diverses facettes de l’expérience des femmes, telle qu’elle nous est présentée dans: les discours de presse, les médias, les politiqu

Sexualité des femmes et activisme féministe: le cas (controversé) de SlutWalk

Je m’intéresse ainsi à la SlutWalk du point de vue des discours et des controverses dont elle fait l’objet au sein des cercles féministes, ainsi qu’aux façons par lesquelles ces controverses réarticulent une compréhension normative de la respectabilité sexuelle des femmes en général et du bon sujet féministe en particulier. Afin d’obtenir un portrait d’ensemble de ces controverses et de cerner leurs effets normatifs, j’ai effectué une analyse de discours critique (Foucault, 1971) des débats entourant la SlutWalk, analyse qui met en lumière les enjeux et les tensions qui caractérisent depuis longtemps la place de la sexualité dans les théories, les débats et l’activisme féministes.

La sexualité: un lieu politique d'où défaire les rapports d'oppression?

Ce triptyque «féminismes, sexualité, liberté» a inspiré les romans que j’ai écrits, les spectacles que j’ai produits, et a nourri par ailleurs ma réflexion en tant qu’enseignante-chercheuse travaillant sur les représentations médiatiques du genre et des sexualités. Néanmoins, mon rapport à la thématique de la liberté sexuelle s’est compliqué ces dernières années. Un malaise en moi a grandi, suscité par un certain type de discours sur la liberté sexuelle en France et dans d’autres pays, sur les causes que sert ce discours, et ce qu’il sert à discréditer.  Il me faudra revenir sur des éléments de contexte dans lesquels s’est développé ce discours, qui n’affecte pas que la France. Il m’a semblé nécessaire d’entamer une réflexion plus large sur la manière dont la notion de «liberté sexuelle» et les minorités sexuelles peuvent être paradoxalement instrumentalisées: d’une part, elles sont devenues objets discursifs dans le cadre d’une politique anti-migratoire aux fondements racistes; d’autre part, elles se voient dénier l’égalité des droits civiques.

Le bienfait des chiens d’assistance sur la psychologie des utilisateurs en situation de handicap et leur intégration

Les chiens d’assistance sont maintenant nombreux en Amériques et en Europe. Le chien est l’animal dont on se sert le plus souvent comme assistance à l’humain. Ils sont éduqués aujourd’hui pour pallier à de nombreux handicaps, troubles neurologiques et troubles de la santé mentale tels que la mobilité réduite, la malvoyance, l’autisme, les troubles anxieux, dépressifs et chocs post-traumatiques, etc. Plus que des aides techniques, ces chiens créent une véritable relation avec l’humain et changent les rapports qu’a ce dernier avec les gens qui l’entourent et son environnement.

«Traité-e comme du bétail»: animalisation et dignité humaine

«On n’est pas du bétail»; «On n’est pas des animaux»; «On est tou-te-s humain-e-s»; «On n’est pas de la viande»... La métaphore populaire la plus puissante pour exprimer un état de sujétion est celle qui évoque le fait d'être traité-e comme un animal soumis aux rapports sociaux d'élevage. Bien que la plupart des mouvements humanistes prennent acte du fait que l'animalisation est utilisée comme une stratégie politique pour rabaisser les individus et groupes marginalisés, elles ne remettent pas en question cette domination dans son intégralité.

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