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Jimmy Fazzino et la fonction de manifeste

Dans une communication intitulée «The Impossible Manifesto: Tracing the Manifesto Form through Avant-Garde and Beat Writing» présentée lors du Beat Generation Symposium de 2008 (Columbia College, Chicago, 10 et 11 octobre), Jimmy Fazzino explorait les implications de la performativité derridienne dans un contexte d’avant-garde. Je ne reprendrai pas ici toute sa démonstration (son texte peut être consulté en ligne au http://www3.wooster.edu/beatstudies/pdfs/symposium_2008/impossible.pdf), mais deux idées me semblent particulièrement intéressantes pour réfléchir en parallèle au mouvement néo-hipster/néo-beat actuel.

De l’imaginaire de la défaite annoncée

Après avoir lu six ou sept articles sur l’identité hipster - pas seulement celle du tournant des années 1950, qui se confond avec l’histoire de la beat generation, mais aussi celle de la jeunesse cool contemporaine telle qu’on la retrouve dans le Mile End -, l’envie m’est venue de mettre côte-à-côte des passages choisis tirés de certains de ces articles: ceux de John Clellon Holmes, de Norman Mailer et de Jack Kerouac d’une part (des «articles de fond» destinés aux grands magazines entre 1952 et 1958 - New York Times Magazine, Dissent, Esquire), et un texte de l’auteur canadien Douglas Haddow paru en 2008 de l’autre.
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