OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
La diffusion des brouillons d’une œuvre – manuscrits, notes de régie, tapuscrits, dactylogrammes, etc. – en livre papier se trouve limitée par la quantité de pages, et l’accès au dossier génétique, plus souvent qu’autrement différé. Si le développement de technologies et d’outils destinés à la critique génétique transforme ces pratiques depuis qu’Internet et l’ordinateur effacent presque entièrement les limites de diffusion des avants-textes, le caractère immatériel et illimité des nouveaux supports ouvre cependant un potentiel vertigineux et chronophage.
Corentin Lahouste, Anne Reverseau et Lisa Tronca présentent le projet d'exposition «Bureaux-écrans d’écrivain·e·s. Coulisses numériques de la création».
René Audet propose une réflexion sur la labilité des frontières artistiques à partir de l'oeuvre de l'artiste numérique québécoise Isabelle Gagné.
Servanne Monjour présente un exemple d'iconothèque natif numérique, c'est-à-dire une iconothèque dont la construction et la publication s'inscrivent dans un régime d'éditorialisation. Il s'agit de l'iconothèque numérique de l'écrivaine française Anne Savelli qui, il y a huit ans, a initié un projet d'écriture autour de l'actrice Marilyn Monroe.
Spyridon Simotas s'intéresse à l'oeuvre de Philippe De Jonckheere, plus particulièrement au site desordre.net et son arrière-boutique «Le garage».
La photographie n’est que peu considérée dans les œuvres qui furent stimulées par l’ouvrage de Mary Shelley. Cependant, comment juger les innombrables transformations du corps humain proposées par l’image comme étant des corps vivants et réels, autrement que par l’influence de la créature composite? À travers l’étude d’œuvres photographiques, Jessica Ragazzini propose d’analyser une part méconnue de l’influence de Frankenstein comme mythe moderne.
