OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
XIXe siècle
Introduction: Filiations du féminin
Fragments
Dans cet épisode de la série Encodage, Fanie Demeule analyse Petite de Geneviève Brisac dans une communication intitulée «Petite parmi les fragments d'os» (2017). Émilie Sermadiras aborde la poétique du fragment dans l'œuvre de J.-K. Huysmans (2015) et David Azoulay nous parle de la pratique fragmentaire de Maurice Blanchot (2021).
Filiations du féminin
«What's in a name?» «Frankenstein» et ses nombreuses variantes
La créature n'a pas de nom, c'est le signe même de sa quête d'identité. Elle est pourtant régulièrement associée à un nom, qui est la démonstration même d'une incompréhension du roman, puisqu'on la confond avec son créateur en lui accordant le nom de Frankenstein. Pourtant, d'une part, c'est une manière de signifier que le savant et sa créature sont le double l'un de l'autre. D'autre part, les éditions du livre présentent souvent en couverture un dessin du monstre traversé par le titre, ce qui rend ce rapprochement presque naturel.
Frankenstein ou le photographe moderne
La photographie n’est que peu considérée dans les œuvres qui furent stimulées par l’ouvrage de Mary Shelley. Cependant, comment juger les innombrables transformations du corps humain proposées par l’image comme étant des corps vivants et réels, autrement que par l’influence de la créature composite? À travers l’étude d’œuvres photographiques, Jessica Ragazzini propose d’analyser une part méconnue de l’influence de Frankenstein comme mythe moderne.
Kornél Mundruczó («Tender son: The Frankenstein project»): ou l’ombre projetée du roman familial de Victor F.
L’ombre de Frankenstein se projette partout, on la voit s’étendre à tous les niveaux, et sur tous les plans, mais cette ombre, qui prolonge en partie le roman de Mary Shelley, finit aussi par l’occulter partiellement tant l’image fixée dans la culture populaire et la réduction du mythe de Frankenstein à quelques traits imaginaires semblent faire écran au roman lui-même.
«Tuer le mandarin», «bouton du mandarin», et autres historiettes et expressions apparentées. Réflexions sur des récits et des formules véhicules d’idées variées (XIXe-XXIe siècles)
«Mandarin, s. m. Personnage imaginaire qui sert de tête de Turc à tous les criminels timides, — dans l’argot des gens de lettres.»
De l’«épistémè» hygiéniste à l’esthétique naturaliste. Migration de la notion d’hygiène au XIXe siècle
Dans son article «La littérature putride» paru le 23 janvier 1868 dans Le Figaro, Ferragus (Louis Ulbach) soumet à ses lecteurs un réquisitoire contre les romanciers réalistes. Il y indique notamment que les œuvres de ces auteurs, qui exposent selon lui les dessous fangeux de la société, contribuent «à la putridité […] de la littérature contemporaine» (cité dans Zola, 1979 [1867]: 323).
De la trace à l'indice: enquêtes
Au menu de ce premier épisode de la série «Encodage» des Balados OIC, Hélène Machinal, Elaine Després et Sarah Grenier-Millette discutent l'article «Signes, traces, pistes. Racines d'un paradigme de l'indice» de Carlo Ginzburg (1980, Le Débat), et revisitent les archives des communications de Joël Gauthier (Penser l'enquête de terrain en études littéraires, 2014), d'Anaïs Guilet (Des tweets et des petites madeleines, 2017) et de Laurence Perron (Portrait de l'internaute en détective, 2018).