Gilles Menegaldo
Cette semaine, Antonio Dominguez Leiva s’entretient avec Gilles Menegaldo, un des pionniers des études de la culture populaire en français, spécialiste de la littérature gothique, du cinéma d'horreur et des fictions policières.
Cette semaine, Antonio Dominguez Leiva s’entretient avec Gilles Menegaldo, un des pionniers des études de la culture populaire en français, spécialiste de la littérature gothique, du cinéma d'horreur et des fictions policières.
Romans fragmentaires autant que romans duels, les trois tomes de la trilogie «1984» d'Éric Plamondon associent chacun à une figure américaine (Weissmuller, Brautigan, Jobs) le personnage de Gabriel Rivages dont le destin est placé en écho à ces mythes. Singulier dans son histoire, Rivages reste toutefois un personnage faible, jouant un rôle de relais et de faire-valoir.
Les personnages-narrateurs de Christian Oster, malgré leur apparente drôlerie, perturbent les repères du lecteur. D’une part, dépourvus de vision globale et incapables de synthétiser ou d’organiser ce qu’ils perçoivent, ils fragmentent et déhiérarchisent les éléments du récit. D’autre part, ils interprètent de façon excessive les détails les plus anodins et élaborent des hypothèses aux fondements incertains, ralentissant ainsi le déroulement de l’action et entraînant une non fiabilité de la narration.
La mesure de l’humain se transforme imperceptiblement, et avec elle ce que ce simple mot recouvre: matière événementielle, contenus existentiels, contours culturels, substrats symboliques. Le roman n’a plus l’apanage de cette mesure.
Le personnage est une structure textuelle qui a été mise à mal dans les cinquante dernières années. Simple outil d’une représentation bourgeoise pour certains, être fictif trop typé et invraisemblable pour d’autres, le personnage a surtout été attaqué en ce qu’il ne parlait pas vrai, marionnette agie par un narrateur et une idéologie mauvais ventriloques.
Dans cet épisode, Antonio Dominguez Leiva reçoit Lloyd Chéry et David Meulemans pour parler de l’ouvrage collectif Dune, le Mook (L’Atalante & Leha, 2020), à mi-chemin entre le beaux-livre et le spécial de presse. Ils évoquent les entretiens de Lloyd avec le fils de Frank Herbert, Denis Villeneuve et l’illustrateur Voytek Siudmak, mais aussi les différentes lectures possibles du roman Dune et de ses suites. Ils approfondissent la galerie des personnages et les dangers du pouvoir, sans compter un tour d’horizon des différentes adaptations du roman.
Sébastien Hubier, Christian Chelebourg et Juliette Fridli rejoignent Antonio Dominguez Leiva, Victor-Arthur Piégay et Clément Pélissier pour discuter et appronfondir les thèmes et les réflexions abordés durant le journée d'études.
En 1985, Kenneth Lincoln publiait aux États-Unis Native American Renaissance qui s’est imposé depuis (malgré des critiques) pour désigner le renouveau de la littérature autochtone. Il voyait alors dans House Made of Dawn de Navarre Scott Momaday, qui remporte le prix Pulitzer en 1969, son point de départ. Cette renaissance concerne une nouvelle génération de romanciers et romancières, de poètes, mais aussi la redécouverte d’une culture orale marginalisée et la volonté de lui redonner une place dans la trame culturelle et l’histoire américaine.