Œuvre d'art public
Ce toit tranquille où marchent des petits oiseaux
Sculpture en forme de toits où l'on voit des petits oiseaux en bronze. Sur les lucarnes, on retrouve dans les fenêtres des écritures, comme si quelqu'un avait tracé des lettres sur la vitre givrée à l'aide de son doigt.
Inscription 1:
Ville des soirs anciens
Ville des soirs anciens, paisible ville,
Décente, recueillie, causant à demi voix,
A l'heure où dans la nef et l'or des soirs tranquilles
Semblaient se replier sur eux-mêmes les toits!
Ayant tinté le glas d'un autre jour enfui,
Quelques cloches, au deuil entremêlant l'espoir,
Parlaient alors à l'âme apeurée par la nuit
De choses par delà l'or brunissant du soir
Inscription 2:
Et bientôt tout entrait dans un calme pareil
A quelque consolante et lointaine harmonie
Tandis que, sans troubler le rythme du sommeil,
De beaux songes passaient sur ma ville endormie,
Ville de mon enfance, aux si douces musiques,
Vers ce même or des soirs paisibles d'autrefois,
On entend de partout monter des chants lubriques.
Inscription 3:
Si calme, ce lac!
si pures, ces eaux!
si neufs, ces bords!
où, durant mon sommeil,
Dieu
a purifié, restauré
toute chose.
Inscription 4:
Ce
toit
tranquille
où marchent des
petits oiseaux
L’oeuvre entre en dialogue avec les maisons habitées qui se trouvent autour du Foyer, permettant ainsi aux résidants de se sentir réellement chez eux. Exploitant au maximum les percées visuelles sur le quartier, l’oeuvre fait un lien entre l'environnement du Foyer (l'intérieur) et celui du quartier (l'extérieur), à la fois dans le sens métaphorique, symbolique, spirituel et affectif.
Dimensions:
L'artiste a trouvé une copie manuscrite du poème qui a été reproduite telle quelle dans l'oeuvre, imitant ainsi l'écriture de Félix-Antoine Savard.
Texte provenant de Le choix de Félix-Antoine Savard, Aux marges du silence