Œuvre d'art public
Comme un poisson dans la ville
- Au coin de la rue Des Seigneurs et de la rue Notre-Dame Est (Petite Bourgogne)
- Au coin de la rue Saint-Hubert et de la rue Cherrier
- Au coin de la rue André et de la rue Cherrier
- Au coin de la rue Napoléon et de l’avenue du Parc Lafontaine
- Au coin de la rue Saint-Hubert et de l’avenue du Mont-Royal
- Au coin de la rue Saint-Denis et de la rue Villeneuve
- Au coin de la rue Saint-Laurent et de l’avenue Laurier
- Sur la rue Hutchison au nord de la rue Prince-Arthur
- Au coin de la rue Duluth et de la rue Saint-Urbain
- Anciennement située au coin de la rue Laurier et de Jeanne-Mance
- Anciennement au coin de la rue Richardson et de la rue Shearer
Douze plaques fixées sur différents bâtiments. L’œuvre regroupe douze plaques fixées à différents édifices d’un quartier. La douzième plaque se cache dans la dixième plaques qui se divise en deux.
- Au coin de la rue Des Seigneurs et de la rue Notre-Dame Est (Petite Bourgogne) :
C’EST ICI. VIENS. PLUS LOIN REGARDE LA-HAUT. TU LES VOIS EH BIEN ! PARFOIS, AU LIEU DE SCRUTER L’ETENDUE DE LA VILLE, L’HORIZON ELLES TOURNENT LES YEUX VERS MOI SOMBRES, OUBLIEES, PERCHEES AU-DESSUS DES LIONS, LES GARGOUILLES SE SONT FIGEES LA MONTAGNE SE CACHE SOUS LES NUAGES
- Au coin de la rue Saint-Hubert et de la rue Cherrier :
J’AI HESITE LONGTEMPS AVANT DE ME DECIDER (J’AI PEUT-ETRE TROP ATTENDU) MAIS AUJOURD’HUI C’EST FAIT. J’AI GLISSE MA LETTRE DANS LA BOITE ROUGE
- Au coin de la rue André et de la rue Cherrier :
CES MOTS ENCORE CHAUDS QUE J’AI A PEINE OUBLIES. SOUDAIN JE LES ENTENDS DERRIERE MOI. UNE VOIX INCERTAINE ARTICULE CHAQUE SYLLABE J’OUBLIE LE VENT, LA NEIGE, LES PLAQUES DE GLACE VIVE. JE RELEVE LA TETE. SURPRIS QU’ON LISE AINSI DANS MES PENSEES. UNE PETITE FILLE EMMITOUFLEE RELIT UNE PHRASE GELEE SUR LE MUR.
- Au coin de la rue Napoléon et de l’avenue du Parc Lafontaine :
UN POINT LUMINEUX SE DEPLACE EN SILENCE. DERRIERE, UNE CICATRICE BLANCHE S’ALLONGE ET S’EVANOUIT PEU A PEU DANS LE CIEL. ON DEVINE BIEN QUE C’EST UN AVION. IL FAIT FRAIS. LES JOURNEES COMMENCENT A RACCOURCIR. JE VAIS ME PROMENER AU PARC.
- Au coin de la rue Saint-Hubert et de l’avenue du Mont-Royal :
MONTREAL S’EST INSTALLE ENTRE LES 45E ET 46E DEGRES DE LATITUDE NORD SUR LE FLEUVE. AUTOUR DE LA MONTAGNE. D’UN SOLSTICE A L’AUTRE, A CHAQUE JOUR, LE SOLEIL PASSE PAR ICI. L’ETE, SA FIGURE CULMINE, 15 HEURES 42 DE LUMIERE DEBORDANTE. L’HIVER, IL RAMPE ET S’ETEINT APRES 8 HEURES 42 DE CLARTE. ANNEE APRES ANNEE, DEPUIS SI LONGTEMPS.
- Au coin de la rue Saint-Denis et de la rue Villeneuve :
IL FALLAIT BIEN UN JOUR FLOU POUR QUE JE PRENNE LE TEMPS DE REGARDER AUTOUR DE MOI
- Au coin de la rue Saint-Laurent et de l’avenue Laurier :
QUELLE CHALEUR ! J’EN VIENS PRESQUE A REVER DE L’HIVER. JE ME SUIS ARRETE PRES D’ICI. UNE POUSSIERE DANS L’ŒIL. À LA POINTE DE L’ANCIEN HOTEL DE VILLE SE TIENT EN EQUILIBRE UN OISEAU NOIR. IL S’EVENTE LENTEMENT POUR SE RAFRAICHIR
- Anciennement située au coin de la rue Laurier et de Jeanne-Mance :
C’ETAIT DIFFICILE DE REFUSER JE NE POUVAIS PAS ALLER PLUS LOIN. J’AVAIS PERDU. IL REGARDE DERRIERE LUI. TOUT CE TRAJET PARCOURU L’ETONNE DISTRAIT, SON PIED DEVIE SUR UNE VIELLE BALLE RONGEE PAR L’USURE
- Sur la rue Hutchison au nord de la rue Prince-Arthur :
IL PENCHE LA TETE VERS SON EPAULE / IL LUI MURMURE QUELQUES MOTS A L’OREILLE ELLE SOURIT. ELLE EST PLUS GRANDE QUE LUI.
IL NE S’EST PRESQUE RIEN PASSE ILS MARCHENT ENSEMBLE DE L’AUTRE COTE DE LA RUE
- Au coin de la rue Duluth et de la rue Saint-Urbain :
LA PLUIE M’A LAISSE UN GRAND MIROIR D’ASPHALTE. AUJOURD’HUI J’AI LE TEMPS. UN BOUT DE PAPIER TOMBE DU CIEL, SE BALANCE A GAUCHE, A DROITE, CHUTE AU RALENTI. J’AI VOULU LE PRENDRE. PIQUE DE DEUX GOUTTES NOIRES, UN PAPILLON BLANC SE POSE SUR MA MAIN SA DERNIERE JOURNEE. PEUT-ETRE.
- Anciennement au coin de la rue Richardson et de la rue Shearer :
ICI FUT LE FORT ST-GABRIEL ET PRES D’ICI LE PERE LEMAISTRE FUT MASSACRE PAR LES IROQUOIS EN EMBUSCADE 26 AOUT 1661
Les phrases de l'œuvre se rapportent davantage à un monde personnel, intime et quotidien, qu'à un événement historique et d'intérêt public. Elles relatent des histoires triviales, reprennent des pensées fugaces, des bouts de conversations attrapés au vol qu'elles disposent dans des suites sans logique apparente. Le promeneur les parcourt et crée ses propres liens entre les images que ces fragments peuvent déclencher. De cette manière naissent un échange, une complicité. Ces œuvres rendent ainsi hommage à l'expérience ordinaire et familière qui relie les individus entre eux.
Trois plaques n’existent plus. La plaque située au coin de la rue Laurier et de Jeanne-Mance a été détruite lors de travaux de rénovation. La plaque située au coin de la rue Richardson et de la rue Shearer a été détruite par les employés de la Ville de Montréal qui ignoraient qu’il s’agissait d’une œuvre d’art public. L'autre plaque qui est disparue est celle au coin de Cherrier et St-Hubert
L'exposition Promenades, l'art dans la ville a pour but de faire découvrir des œuvres qui occupent l'espace public extérieur, des œuvres que le public a l'occasion de côtoyer régulièrement sans trop savoir qui est derrière.