Le 12 avril 2020, au moment où l’épidémie de la COVID-19 atteignait son pic en France, Mediapart publiait un entretien avec l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau dans lequel ce dernier caractérisait ainsi cet événement: «[N]os sociétés subissent aujourd’hui un choc anthropologique de tout premier ordre. Elles ont tout fait pour bannir la mort de leurs horizons d’attente, elles se fondaient de manière croissante sur la puissance du numérique et les promesses de l’intelligence artificielle. Mais nous sommes rappelés à notre animalité fondamentale […]. Nous restons des homo sapiens appartenant au monde animal, attaquables par des maladies contre lesquelles les moyens de lutte demeurent rustiques en regard de notre puissance technologique supposée: rester chez soi, sans médicament, sans vaccin…» (Audoin-Rouzeau, 2020)
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Un des principaux paradoxes de la mémétique coronavirale c'est qu'elle vise bien moins le virus comme tel que ce qui est perçu comme son principal effet sociétal, le confinement.
Invisible, le coronavirus engage une mobilisation scopique totale, précédée là aussi par des multiples simulations et aboutissant à un dispositif tout à fait sidérant: la perspective de l'«Apocalypse Live».
L'énigme de l'origine de la pandémie (le célèbre «Patient zéro» du récit épidémique tel qu'analysé par Priscilla Wald) n'est dévoilé que dans la dernière scène de «Contagion», invoquant de façon inattendue le principe structural du récit policier et brisant la linéarité chronologique jusque-là scrupuleusement respectée («Day 1»).
Si nous avons tous l'impression de nous retrouver «dans un film» c'est, comme nous en avons l'intuition, que nous y sommes.
Dédié à Herwann Mahaud, survivant, et à tous les amis qui ont perdu des êtres chers
Culture nomade, «trait nomade», esprit nomade: le mot nomade est dans l’air, souligne Kenneth White. Un mot valise ou fourre-tout, puisque l’idée et l’attitude (la posture, parfois) ont remplacé l’individu. «Culture nomade» semble pertinent donc dans la mesure où parler de «trait nomade» permet d’évoquer l’évolution vers le comportement, vers le phénomène culturel.
La valeur d’une méthode tient –cela relève, bien évidemment, du truisme– dans son potentiel de reproduction. Avec l’ouvrage Poétique du mixtape (Ta Mère, 2018), j’ai tâché de mettre en place un appareillage notionnel permettant de rendre compte du travail des DJ dans une perspective fondamentalement structuraliste, c’est-à-dire descriptive: il reste maintenant à en disséminer les principes, question de tester à la fois l’efficacité de cette même méthode, ainsi que ses éventuelles limites.
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