D'origine grecque (paléo- vient de palaios signifiant « ancien », et -logue vient de logos signifiant « la parole », « le discours »), la paléontologie étudie les organismes disparus ayant laissé dans les terrains sédimentaires des restes de leur corps ou des traces de leurs activités.
Articles
Was it possible that in the unknown heart of South America
there still lived descendants of the old races ? Why not ?
Percy Fawcett, Exploration Fawcett (réed. 1954)
Durant l’ère victorienne se développent les « nouvelles sciences » et l’exploration d’un monde qui s’ouvre à la colonisation, tandis qu’apparaît un nouveau genre littéraire attaché à la conquête de l’ailleurs. Le lost-race tale, ou « roman de monde perdu », héritier du modèle initiatique du Voyage au centre de la Terre (Jules Verne, 1864), offre dorénavant des voyages « réels », rendus crédibles par les possibilités apparemment illimitées de la science et des conquêtes coloniales.
Je me dois de commencer cet article par une déclaration qui contient en germe un aveu. L'objectif de la démarche dont vous vous apprêtez à lire le résultat est d'effectuer une tentative de mise en pratique du cadre d'analyse proposé par Stéphane Girard dans son essai Poétique du mixtape, paru à l'automne 2018 dans la collection « Pop-en-stock » aux Éditions de Ta Mère. Ce texte dépassera donc le simple compte rendu, puisqu'il ne se contentera pas de juger le bienfondé et l'intérêt purement théorique de la méthodologie élaborée dans l'essai de Girard, pour plutôt se rendre jusqu'à l'analyse d'un mixtape produit par un artiste de musique électronique; il cherchera à éprouver dans la pratique la validité dudit cadre théorique, par une mise en application sur un mixtape diffusé à l'occasion, et en parallèle, de la publication de Poétique du mixtape.
Dans le cadre du premier volet de la présente réflexion consacrée à la problématique de la spatialité dans le champ de la musique électronique contemporaine, nous avons établi qu’en dépit du fait que le deejaying reste caractérisé par ses dimensions déterritorialisantes et rhizomatiques, diverses marques spatiales peuvent néanmoins se retrouver actualisées à même la sélection musicale déployée via une prestation de disc jockey. Ces marques, nous l’avons vu, se rapportent entre autres aux lieux de la composition de la musique en tant que tels, mais aussi aux lieux de sa production/fabrication, de sa distribution et de sa diffusion, et leur repérage permettrait d’entreprendre une véritable sociogéographie de la musique (voir Boutouyrie, 2010).
Dans l’ouvrage Poétique du mixtape (Girard, 2018), je mets en place une méthode, inspirée de la sémiologie d’obédience saussurienne, qui permet d’appréhender tout un pan de la musique pop contemporaine, soit celle que l’on appelle «électronique» (des genres disco, house et techno inauguraux aux multiples variantes –du post-dubstep au vaporwave en passant par le Nu Balearica et le cloud rap– qu’on lui connait aujourd’hui). Ce faisant, je m’intéresse plus spécifiquement à l’un de ses modes de circulation privilégiés, soit le mixtape, par l’intermédiaire duquel les pièces de musique électronique sélectionnées et combinées par les DJ se retrouvent figées à même un enregistrement (sur ruban magnétique initialement, sur disque compact par la suite, de manière numérique désormais, qu’il soit question de fichiers à télécharger en format MP3/M4A/WAV/FLAC/etc. ou à apprécier à l’aide de plateformes web comme SoundCloud ou Mixcloud consacrées à l’écoute en continue/au streaming).
Type récurrent de «monstre» sanguinaire, objet tout spécial d’horreur et de dégoût, et instrument politique au premier chef, le monstre en soutane constitue déjà au XIXe siècle une des grandes figures criminelles de l´imaginaire social. Le récit cumulé des crimes du clergé forme une sorte de «genre» militant qui contribue au combat de la République contre son ennemi, le Cléricalisme. On connaît la formule, lancée au parlement par Gambetta en 1877 et dont, douze, quinze ans plus tard, le succès demeure inusable dans la France radicale:
Ce n’est qu’en 2006 que le roman Casino Royale d’Ian Fleming a connu une adaptation cinématographique sérieuse. La production de la version de 1967 n’ayant jamais pu obtenir les droits d’auteurs, le film avait fini en parodie. Ainsi, réalisé plus de cinquante ans après la rédaction du roman, le nouveau Casino Royale comporte, dans sa trame narrative, de nombreuses modifications géopolitiques dues au changement d’époque: la guerre froide désormais finie, Bond affronte un Le Chiffre non pas à la solde de l’Union soviétique, mais d’organisations terroristes.
Dans le contexte de réflexions sur les logiques formelles et internes des modes de création de produits provenant de franchises transmédiatiques contemporaines, il serait intéressant de se pencher sur la série Call of Duty, alors que le prochain titre, Black Ops IIII (2018), a été annoncé par la compagnie Activision quatre mois après la sortie de Call of Duty: WWII (2017).
- ‹ précédent
- 16 sur 54
- suivant ›