Entrevue radio

Sexurbia, les banlieues du désir

Rien ne vouait, a priori, la banlieue à l'érotisme dionysiaque. Rêve édénique, la «banlieusation» de l'Amérique d'après-guerre était avant tout une promesse de refondation symbolique de la Nation. Prolongeant la tradition idéologique qui a volontiers représenté l'Amérique rurale comme un Paradis continuellement perdu et son industrialisation comme une Chute symbolique, il s'agissait d'une sorte de retour aux sources, loin de la Ville corruptrice.

Le Retour à Oz

À l'occasion de la sortie du film Le monde fantastique d'Oz, Antonio Dominguez Leiva, professeur à l'UQAM et auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire culturelle, analyse ce grand classique de la culture populaire américaine.

 

Die Hard ou le retour du Action Hero reaganien

Pour la cinquième fois en carrière, Bruce Willis endosse le costume de John McClane, héros de la série Marche ou crève, dans le film Une belle journée pour crever. Héros reaganien, c'est-à-dire représentatif d'une Amérique se percevant comme surpuissante et comme le lieu de tous les possibles,  John McClane est un «héros récalcitrant» qui doit puiser dans un «véritable retour aux sources de l'individualisme américain» pour vaincre par débrouillardise et obstination, dans l'effroi et dans le dépassement de soi.

Le monde est rouge comme une orange mécanique

Orange mécanique, d'Anthony Burgess, roman adapté par Stanley Kubrick au cinéma, a marqué l'imaginaire parce qu'il mettait en lumière la panique grandissante en Grande-Bretagne devant l'émergence de sous-cultures juvéniles, ainsi que la peur de la déshumanisation étatique. Alors qu'une adaptation théâtrale québécoise se prépare, Antonio Dominguez Leiva décrypte le phénomène populaire.

Retour à la Beat Generation

Longtemps jugé inadaptable, le roman On the road, de Jack Kerouac, a finalement été porté à l'écran par le réalisateur brésilien Walter Salles. Le roman phare de la beat generation défend la liberté absolue de l'individu, dans une volonté nietzschéenne d'émancipation, au moment où triomphe «la manufacture du consensus» et réinvente la Frontière, fut-ce sur les traces de sa disparition même. Éloge de la fuite alors que les «petites boîtes» des pavillons de banlieue s'étendent sur cette terre qui fut avant tout une Route.

Gangster Paradise: Le Grand Non Américain

Pour Warshow, le premier théoricien du genre (The Gangster As Tragic Hero, 1948), le gangster incarne le revers du Rève Américain, «le Non au Grand Oui Américain qui est imprimé partout dans notre culture officielle et qui pourtant a si peu à voir avec la façon dont nous nous sentons véritablement à propos de nos vies». Archétype du Self-made Man, le gangster transforme en cauchemar le rêve du bonheur chiffré dans le succès, qui voudrait éclipser l'horizon tragique de l'expérience américaine, finit par tourner les individus les uns envers les autres et génère son propre revers, «un sens de désespoir et d'inévitable échec».

Unité 9, chef-d'oeuvre de la soft porn

Bien entendu, Unité 9 n'est pas une télésérie porno, elle s'inscrit plutôt dans un genre de film de femmes en prison qui avait tendance à être des films pornographiques. Dans ce sous-genre, appelé WIP (Women in prison), on explore la soumission, la domination et les expériences sexuelles entre femmes. On retrouve dans Unité 9 quelques signes qui pourraient ressembler à un film du type WIP.

Vampires érotiques: les nouveaux messies

Le vampire s'infiltre partout dans la culture populaire contemporaine. Dans la saga Twilight et dans la série True blood, le vampire se présente sous une forme sexy et érotisée: un héritage direct du premier vampire de la littérature, issu du poème Le vampire, de Heinrich August Ossenfelder. Homme fatal, séducteur libertin d'outre-tombe ou érotomane destructeur, il est un puissant symbole de l'imaginaire de la séduction, décortiqué par Antonio Dominguez Leiva pour Plus on est de fous...

Lolita Forever

ll y a 50 ans sortait sur les écrans de cinéma le film Lolita, de Stanley Kubrick, adapté du roman du même titre par Vladimir Nabokov. Antonio Dominguez Leiva s'est penché pour Plus On est de Fous sur l'archétype de la lolita, nymphette préadolescente sexualisée par le regard d'un homme mûr.

Lance et compte

Samuel Archibald, écrivain, professeur à l'UQAM au Département d'études littéraires et cofondateur du site Pop-en-stock, observe sur Médium Large les mutations dans la culture populaire. Cette semaine, il réfléchit sur la série culte québécoise inspirée du monde du hockey, Lance et compte, et compare Réjean Tremblay à Alexandre Dumas.

 

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