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Jouer et philosopher -
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L'auteur cherche à cerner le jeu dans sa spécificité, à contre-courant de la tendance qui voudrait étendre la notion à tout phénomène culturel. Après avoir considéré les classifications empiriques, mathématiques, psychologiques et sociologiques du jeu, il constate dans les différentes définitions une propension à procéder par ajout d'éléments qui ne peuvent, à eux seuls, demeurés spécifiquement ludiques ; en considérant la relation de deux éléments déjà soulignés, il propose la définition suivante : le jeu est l'invention d'une liberté dans et par une légalité. Le deuxième chapitre de l'ouvrage insiste sur la structure ludique engendrée par un système de règle, mais s'intéresse principalement à l'activité du joueur pris dans une telle structure. Ce dernier n'est pas le joueur par excellence de la théorie mathématique et ne peut tout calculer d'avance ; il doit mettre en œuvre une « pensée rusée », percevoir les tendances, économiser le risque. Le troisième chapitre considère les différents aspects du jeu depuis longtemps recensés sous l'éclairage nouveau de la définition établie au premier chapitre. L'ouvrage est ponctué de deux interludes relevant dans différentes oeuvres littéraires les thèmes de la sagesse ainsi que de la folie du jeu.