
La genèse d’un mouvement
Une page Web termine de se charger sur votre écran d’ordinateur. Vous y voyez un ciel bleu au-dessus d’une mer verdâtre. Une mélodie triste, jouée au synthétiseur, se fait entendre. Au centre de l’écran, dessiné grossièrement, un homme nage. Ce pourrait être n’importe quel homme. Il porte une tunique grise. Il a les cheveux bruns, les yeux bleus. Or, à sa main gauche, il tient une couronne d’épines. Vous remarquez alors, sur ses pieds et sur ses paumes, des stigmates.
Cet homme, serait-ce Jésus, nageant? Vous hésitez. Tel Thomas, vous doutez. Vous avez besoin de mettre vos doigts dans les blessures laissées par la crucifixion. Vous approchez votre souris. Vous y êtes presque.
À peine votre souris effleure-t-elle les cicatrices que celles-ci se mettent à saigner, teintant la mer de rouge.
Oui. Vous êtes bien en face de Jésus. Vous croyez, enfin.
Ce que vous ne savez pas encore, c’est que vous vous trouvez en présence d’une des œuvres emblématiques du courant Neen.
«Neen?», vous vous étonnez.
Oui. Le Neen Art.
Vous ne comprenez toujours pas. Vous répétez: «Teen Art?», «Knee Art?», «Clean Art?»…
Non. Neen Art. Mais n’ayez crainte. Vous n’êtes pas ignare. Le vocable «Neen» ne se retrouve pas dans votre dictionnaire de prédilection, que celui-ci soit français, anglais ou finnois. Il est normal qu’aucun référent ne vous vienne en tête à la première occurrence du mot «Neen».
Il s’avère que le mot «Neen» a été créé de toute pièce le 31 mai 2000 à la Gagosian Gallery, à Manhattan. C’est en grandes pompes, lors d’une conférence de presse donnée dans une salle pleine à craquer, que l’artiste Miltos Manetas dévoile le nom que porte le nouveau mouvement artistique dont il se fait le porte-parole:
Le Neen Art.
À l’époque, Miltos Manetas désire ardemment mettre un mot sur l’art qui l’habite. Il sent que l’appellation «art contemporain» devient obsolète, car elle ne répond plus aux réalités artistiques des nouveaux médias:
I was tired of being seen and categorized as a contemporary artist – artists who do mostly photography, objects, and installations, and with whom I feel no affiliation. (…) I wanted something similar to movements like Dada or Cubism. The question was to find a name with glory which would also function as a barrier to keep away any art that doesn’t really matter to or concern it. [1]
Et comment le trouve-t-il, ce mot? Rien de plus facile: Manetas, artiste et peintre grec, passe une commande au cabinet de marketing Lexicon [2], leur demandant de créer plusieurs termes qui décrivent adéquatement un courant artistique bien particulier, c’est-à-dire «something we don’t really know, but we know it exists. A new feeling» [3]. Lexicon développe donc un système informatique générant des néologismes. Parmi ceux-ci, Manetas choisit «Neen» (qui signifie en ancien grec «exactement maintenant, pas une seconde plus tard»). Ainsi, par une heureuse coïncidence, l’informatique a enfanté – et sans aucune implication humaine – un palindrome pour nommer un de ses symptômes.
Les commandements du Neen Art
Je vous entends déjà ruminer: «Tout ceci est fascinant, mais qu’est-ce que le Neen Art?» Cette question est à la fois très simple et complexe. Attardons-nous d’abord aux définitions que donnent Manetas et les artistes à sa suite [4]. Mike Calvert définit le Neen comme quelque chose «at the end of what you know and the start of what you don’t know» [5]. Quant à elle, Mai Ueda explique: «Neen: as you understand from the name, it doesn’t mean anything that you know. So we have to create what it means from scratch» [6]. Finalement, Manetas résume, non sans humour:
NEEN (…) is more a state of mind or an undefined psychology than a piece of art design, or architecture. Building a movement around NEEN is like saving a bookmark for a dream we had the night before. (…) The difference between a NEEN work and a non-NEEN work is like the difference between the sympathy we feel for a child as opposed to our irrational aversion to a midget. [7]
De ces descriptions, nous comprenons que le Neen est un état, une position de l’esprit. Tout peut être «Neen»: musique, architecture, design et – pourquoi pas! – nourriture. Tel que le comprend Ueda, le Neen est comme un nouveau produit qu’on nous vend: neuf, vivant, prêt à répondre à nos besoins. Le Neen se crée au fur et à mesure. Rien ne lui préexiste et rien ne permet de prédire ce qu’il deviendra. Appliqué au cyberespace, le Neen serait ainsi la page (Web) vierge, s’offrant toute entière, pleine de possibles, attendant d’être codée. Par cela, nous touchons à l’essence profonde du Neen. Car n’oublions pas que Manetas a ressenti le besoin de se détacher de la notion d’art contemporain parce qu’elle ne répond pas aux réalités des nouveaux média. En effet, les Neenstars considèrent – et ceci est leur principe de base – qu’Internet n’est pas une addition à notre univers physique; il en est l’extension. Le Web n’est en rien différent du monde tel que nous le connaissions avant, c’est-à-dire composé de territoires inconnus et effrayants qu’il nous faut pénétrer et explorer, au risque de nous y perdre à jamais, mais également pour avoir la chance d’y créer de nouveaux espaces, de nouvelles civilisations:
Isabelle Arvers: What is the meaning for you to create for the Internet?
Angelo Plessas: It is just the only place. It’s like being in the jungle, and you try to create a civilization. You find a script, you test to see if you can start a fire. [8]
Dès lors, l’univers virtuel existe, tangiblement. Nous pouvons y entrer et en sortir. Ce n’est plus l’ordinateur qui est le moteur de création, mais bien le réseau. Internet. Pour Manetas, les ordinateurs n’existent plus; nous sommes devenus des ordinateurs: «I am not Miltos Manetas, but I am Miltos Manetas plus manetas.com, and you are a person plus your e-mail that cannot return to being a person without a computer» [9]. Nous sommes l’accumulation, l’addition de notre «moi» physique et de notre «moi» virtuel. Ainsi, aux premiers balbutiements du Web 2.0, avant même l’arrivée de Facebook, Twitter, Instagram et autres applications multipliant nos entités virtuelles, Manetas a l’intuition qu’il est caduque d’essayer de se définir pour ou contre les technologies numériques. En dépit de nous, elles sont. Il n’est donc pas de notre ressort de décider d’en faire partie ou non. Nous n’ajoutons pas le virtuel à nos vies; il s’y est déjà greffé. Alors que peut l’art dans cette perspective Neen? Rien de plus ou de moins qu’avant. Pour les Neenstars, il ne s’agit pas de «faire de l’art». C’est beaucoup plus simple: «So what are we doing? We are not making art, we are making a new style, charming, beautiful, and intelligent, in order to dress our other body that is found on the Internet» [10].
Vous trouvez que tout ceci n’est pas sérieux? Tant mieux. Les Neenstars ne veulent visiblement pas se prendre la tête. Ils ne conçoivent pas leur mouvement comme de l’art conceptuel qui devrait être étudié et examiné sous toutes ses coutures. Ils le réfléchissent simplement comme la vie qui passe et progresse. Et puisque le Neen est partout, autant user de moyens disponibles et faciles d’utilisation pour en témoigner. Pour cette raison, les œuvres Web Neen sont presque exclusivement en Flash, «because it’s easy and everywhere. Like oil painting in the past» [11]. Grâce au Flash, l’artiste peut écrire son propre code, son propre langage. Il ne doit plus avoir recours à des outils commerciaux ou à des intégrateurs. Il devient seul et unique maitre du système qu’il est en train de concevoir. Dès lors, on pourrait dire que le Neen n’est pas lowtech, mais plutôt easytech. Il est facile et ludique. Il s’agit d’utiliser les outils disponibles, quels qu’ils soient, et de les optimiser avec le moins d’effort possible. De ce point de vue, les artistes ne sont plus des réalisateurs; ils sont des éditeurs, des optimisateurs.
Dis-moi quel est ton URL et je te dirai qui tu es
À ce besoin de rester simple et accessible, se joint le sentiment de devoir nommer les choses comme elles sont. Pour Manetas, le Neen se construit autant par les mots que par l’esthétique de l’œuvre. Posture surprenante quand on réalise que la majorité des œuvres Neen ne contiennent peu ou pas de texte! Or, ce besoin de nomination s’accomplit via les noms des domaines attribués aux œuvres. En effet, plus souvent qu’autrement, l’URL d’une œuvre Neen suffit pour en comprendre la forme, mais également le fond. Quelques exemples de nomination littérale:
openthiswindow.com, de Rafaël Rozendaal [12]: l’œuvre présente un paysage observé depuis une fenêtre. L’unique interactivité consiste à ouvrir ladite fenêtre.
thankyouandywarhol.com, de Miltos Manetas [13]: deux petits personnages remercient Andy Warhol.
heelsandballs.com, d’Angelo Plessas [14]: l’œuvre met en scène des ballons de soccer en mouvement continu, entre quatre souliers à talons hauts.
Et deux exemples de nomination plus figurative:
wewillattack.com, de Rafaël Rozendaal [15]: l’œuvre propose une mise en image simplifiée d’un affrontement armé.
iwanttobeamachine.com, d’Angelo Plessas [16]: l’œuvre présente des pièces de machinerie que l’internaute peut manipuler pour former un visage (son visage?).
Ces quelques œuvres montrent combien la page Web sert de pure expression de soi, comme l’explique Angelo Plessas: «I use Web sites as my main form of expression. These Web sites are animations or semi-animations of strangeness, wit, and abstract feelings. They are not talking about social or moral issues. We had enough of them» [17]. Il s’agit d’user d’une esthétique simple, presque toujours ludique et d’une interactivité minimale afin de communiquer l’émotion. Pour un Neenstar, que l’internaute comprenne l’œuvre devant laquelle il se trouve est secondaire. Que sa navigation soit agréable l’est tout autant. L’unique souci est de tenir l’internaute exactement au bon endroit afin que l’expérience soit optimale et complète. Dès lors, il va de soi que les hypertextes labyrinthiques ou les formes d’interactivité multiples sont mis de côté. Ne comptent que l’URL et l’esthétique épurée et ludique de l’œuvre.
Prenez, ceci est mon œuvre, donnée pour vous
C’est d’ailleurs pour cette raison que les artistes Neen demeurent discrets quant à leur position d’auteur, de créateur. Au premier coup d’œil, leurs œuvres ne semblent pas signées. Il faut passer la souris sur l’onglet de navigation pour obtenir toutes les informations complémentaires à l’œuvre: titre, artiste et collection. Cet effacement volontaire de l’auteur permet à la page Web d’exister en et pour elle-même, dans la constellation des myriades d’autres pages Web, sans que rien ne vienne l’individualiser.
Les Neenstars poussent cet effacement encore plus loin: l’artiste devient un phénomène interchangeable, une marque derrière laquelle certaines œuvres d’un même type peuvent être regroupées, sans qu’elles aient nécessairement été faites par une seule et unique personne.
Quelle serait la différence, par exemple, d’avec un «Rembrandt», signature apposée sur des toiles pour lesquelles une bonne part de peinture aura été appliquée par des assistants plutôt que par Rembrandt lui-même? Eh bien, Manetas et ses fidèles renversent l’usage habituel que nous faisons de la signature d’artiste. Le Rembrandt renvoie à l’artiste Rembrandt et, peu importe le nombre d’assistants, le peintre demeure la figure centrale. Or, si une œuvre est signée Manetas, rien ne garantit que Miltos Manetas ait quoi que ce soit à voir dans sa conception. Poussant plus loin la pensée de Warhol (inspiration d’ailleurs centrale de Manetas), qui associe la notoriété et la renommée d’une œuvre à un produit (les conserves de soupes Campbell, les boîtes Brillo, etc.), Manetas fait de l’artiste un produit, une marque. Et, puisque nous sommes la somme de nos identités physique et virtuelles, comment – et pourquoi! – chercher à savoir ce qui existe réellement? Ce que fait Manetas, avec le mouvement Neen, c’est de rendre visible l’allégorie des vêtements de l’empereur: «[Manetas] combines the perceptual value of contemporary art with the implied value of branding to erase his own identity to leave only at best flickering signifier» [18]. En devenant lui-même le produit de son art, la marque de ses œuvres, c’est comme s’il nous disait: «Qu’importe si l’empereur est nu ou non; allons tous nus, nous-mêmes!»
Afin d’illustrer cette posture particulière, observons le cas de l’œuvre jacksonpollock.org [19]. Dans la barre de navigation, il est écrit, sans aucune confusion possible: «made by Miltos Manetas, 2003». Toutefois, lorsque nous appuyons sur une touche quelconque du clavier, la signature manuscrite de Miltos Manetas se superpose à l’œuvre et alors seulement pouvons-nous voir, sous celle-ci, la mention «a work by Michael Migurski, offered under a Creative Commmons (sic) license».
Ainsi, Manetas n’a travaillé sur jacksonpollock.org à aucun moment. Par contre, l’œuvre est regroupée sous sa «marque de commerce». Il a tous les honneurs, et ce, légitimement: «Neen artists can, if necessary, use the "identity" of a fellow artist. The identity thus becomes an ideological and relational framework which can be linked to a person’s actions in daily life» [20]. Pour respecter la philosophie Neen, il faut donc accepter le libre-partage mais aussi la piraterie intellectuelle – l’intellectual piracy, si vous préférez: «It’s stupid to consider yourself the owner of an idea just because you think of something. Piracy is good: let’s copy as much as possible and encourage others to copy our products» [21].
De plus, cette philosophie dépasse la matérialité de l’œuvre. Il vous semble que l’identité d’un camarade Neenstar vous siérait mieux qu’à lui? Allez-y, volez-la. Les Neenstars prônent une sorte de symbiose entre créateurs: un jour, vous adoptez l’identité d’un autre; le lendemain, vous lui cédez une œuvre qui, de toute façon, lui colle davantage qu’à vous. De toute façon, il ne sert à rien de s’attacher à une œuvre Neen. Les Neenstars et leurs œuvres se définissent comme un état furtif qui, à l’image du mot les décrivant, est constamment mouvant, en construction, «exactement maintenant».
«Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin»
Les œuvres Neen appartiennent donc théoriquement à tous. Mais comme Manetas n’en est pas à une contradiction près, cette affirmation se voit en quelque sorte contrecarrée par la marchandisation qui est faite des pièces Neen. Ça oui! Réjouissez-vous, pouvez acheter une œuvre Neen, faire collection! Et le prix d’achat, vous le devinez, n’est pas des plus modiques. Une fois l’œuvre devenue propriété personnelle, elle ne peut plus être copiée. L’acheteur reçoit un certificat d’authenticité et l’œuvre sur CD-ROM. Sur le Web, le nom de la page est modifié et le nom de l’acheteur y est ajouté [22]. Alors, à qui la chance? Sentez-vous votre fibre de collectionneur vibrer?
Que penser des Neenstars et de leur art? Sont-ils vintage? Rappelez-vous, j’ai daté la naissance du Neen en l’an 2000. Ensuite, plusieurs expositions et autres activités ont été organisées – jusqu’en 2006, environ. Après cette date, les événements rangés sous la bannière «Neen» se raréfient. Les Neenstars demeurent actifs, mais chacun de son côté. Nous parlons donc d’une mouvance vieille d’au moins 12 ans. Autant dire une éternité, pour le cyberespace! Néanmoins, je crois que chercher à savoir si ces artistes se conçoivent encore comme des Neenstars en 2011 est superflu. Qu’ils soient Neens ou pas, leur production Web demeure en pleine croissance (particulièrement celle de Rafaël Rozendaal, véritable tornade sur les réseaux sociaux et dans les multiples festivals d’art numérique) et se comprend toujours selon l’angle d’attaque originel pensé par Manetas: c’est-à-dire hors de l’institution, du convenu, de la prise de tête, et dans le ludique, le nouveau, le easy-going. Du vintage comme on l’aime: d’une autre époque, mais encore résolument fashion!
Et Jésus, là-dedans? En quoi l’œuvre jesusswimming.com [23] est-elle emblématique du Neen Art? Voici ce qu’en dit son créateur: «Like the old miracle of Jesus walking on water: if he came back today and he did it again, it would be a sort of "déjà-vu," "Jesus as usual." Instead, if he started swimming, most people would refuse to believe that he is actually Jesus» [24]. Il en va de même du Neen. Le Neen ne doit pas devenir statique. Il ne sert à rien d’essayer de le mettre en mots, car à partir du moment où cela deviendra possible, cela voudra dire que le Neen n’est plus. Cela voudra dire qu’il s’est déjà transporté ailleurs, sous une autre forme, sous une autre identité.
[1] Miltos Manetas (2006) Neen. New York: Charta, p. 54.
[2] Pour l’anecdote, Lexicon est une compagnie de marketing située en Californie à qui on doit également les labels «Powerbook», «Embassy Suites», «Compaq», «Pentium», «Dasani» et «Swiffer». Manetas n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.
[3] Miltos Manetas, op. cit., p. 24.
[4] À noter que les artistes autour du Neen Art nomment tous ceux pratiquant (ou vivant!) le Neen des «Neenstars».
[5] Michael Gibbs (05/2004) «Neen Today», dans Art Monthly, no 276, p. 44.
[6] Miltos Manetas, op. cit., p. 140.
[11] John Glassie (21/03/2002) «The Man from Neen», dans Salon. En ligne: http://www.salon.com/2002/03/21/manetas/ (consulté le 17 septembre 2012)
[12] Rafaël Rozendaal (2012) openthiswindow.com. En ligne: http://www.openthiswindow.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[13] Miltos Manetas (2007) thankyouandywarhol.com. En ligne: http://www.thankyouandywarhol.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[14] Angelo Plessas (2003) heelsandballs.com. En ligne: http://www.heelsandballs.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[15] Rafaël Rozendaal (2002) wewillattack.com. En ligne: http://www.wewillattack.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[16] Angelo Plessas (2008) iwanttobeamachine.com. En ligne: http://www.iwanttobeamachine.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[17] Miltos Manetas, Neen, op. cit., p. 74.
[18] Patrick Lichty (2004) Confession of a whitneybiennal.com Curator. En ligne: http://www.voyd.com/texts/lichty_confessions.pdf (consulté le 17 septembre 2012)
[19] Miltos Manetas (2003) jacksonpollock.org. En ligne: http://www.jacksonpollock.org/ (consulté le 25 septembre 2012)
[20] Jelmer Witkamp (2008) The Revised Artist: A Study into the Influence of the Computer on Art Making and Perception. Utrecht: Universiteit Utrecht, p. 26. En ligne: http://igitur-archive.library.uu.nl/student-theses/2008-0110-200820/UUin... (consulté le 17 septembre 2012)
[21] Miltos Manetas, Neen, op. cit., p. 55.
[22] Un exemple parmi tant d’autres: l’œuvre papertoilet.com, dans laquelle on voit immédiatement que, depuis 2006, elle appartient à la collection de Sebastien de Ganay. Rafaël Rozendaal (2006) papertoilet.com. En ligne: http://www.papertoilet.com/ (consulté le 25 septembre 2012)
[23] Miltos Manetas (2001) jesusswimming.com. En ligne: http://www.jesusswimming.com/ (consulté le 25 septembre 2012)