Un homme verse de l'acide chlorhydrique sur une fleur. Un autre saisit le sein d'une femme. Peut-on parler d'événements? Si peu. Et pourtant, dans l'univers romanesque où ces deux gestes prennent place, ce sont des événements, des désastres infinitésimaux, qui font irruption et perturbent irrémédiablement le cours des choses pour les personnages. Dans les deux récits, ce qui fonde l'événement, c'est une (dé)mesure affective; autrement dit, l'événement n'est événement qu'à l'échelle du récit et de l'affect qui s'y déploie. Ce fondement affectif de l'événement est au couer de la poétique et de l'imaginaire de l'événement chez Toussaint comme chez Lenoir.
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