Présentation de la communication
Les trois derniers romans de l’auteur québécois Jean-Jacques Pelletier ont la particularité d'incorporer à leur trame narrative des courriels, des textos, des entrées de blogues, des statuts et commentaires Facebook et des fils Twitter. En effet, la production de Pelletier, qui a toujours accordé une place fondamentale au discours médiatique (journaux, télévision, notamment) dans ses thrillers internationaux, s'ouvre, dans Les visages de l'humanité (2012), Dix petits hommes blancs (2014) et Machine God (2015), à l'exploitation des nouvelles possibilités d'investigation offertes par les récents dispositifs d'échanges numériques.
Nous postulons que ces diverses interventions, produites tantôt par des personnages, tantôt par des «robots», qui génèrent une véritable polyphonie et qui introduisent des précisions sur les liens entretenus entre les individus et sur les événements qui marquent l'actualité, jouent un véritable rôle dans la progression de l'intrigue et dans la résolution de l'enquête. L'intégration du discours circulant sur les plateformes numériques se traduit par ailleurs sur le plan formel, on le verra, par un travail minutieux de mise en page, qui mime l'apparence à l'écran des différents types d'intervention.
Cette communication sera somme toute l'occasion de montrer en quoi la présence des médias sociaux et des dispositifs d'échange numériques dans les romans de Pelletier constitue non seulement une thématique tout à fait contemporaine, mais qu'elle paraît participer aussi d'un renouvellement des formes et des narrations romanesques.
Pour plus d'informations, consultez le site du colloque LINCS/ALN 2016.