Thoughts on the contemporary

Aire de recherche consacrée à la théorisation et à la compréhension de la notion de «contemporain»

Le vitalisme face au réalisme spéculatif: les mérites et les défis de Quentin Meillassoux dans un monde d'images en mouvement

De concert avec les autres représentants du réalisme spéculatif, Quentin Meillassoux déplore la perte de l’en soi dans l’ère moderne et propose un moyen de s’y ménager un accès. Son entreprise est stimulante et féconde, inventive et subtile; mais il y a lieu de s’interroger sur sa critique du vitalisme. Tandis que Nietzsche, Bergson et Deleuze voient dans le temps une force qui nous déporte sans cesse vers une situation autre, une circonstance nouvelle et inédite, Meillassoux est d’avis que rien n’interdit que le temps puisse aller de pair avec la constance, la fixité, le statisme.

Projet RADICAL

Le programme de recherche interdisciplinaire RADICAL (Repères pour une articulation des dimensions culturelles, artistiques et littéraires de l'imaginaire contemporain) financé par le CRSH est consacré à la compréhension de cet imaginaire, abordé dans ses aspects culturels, artistiques et littéraires.

La puissance de l'image documentaire: les «scavengers» et les mines d'ordures

En 2002, le photographe français Paul-Antoine Pichard a réalisé une série de photos intitulée Mines d’ordures, où l’on voit des gens qui fouillent dans les décharges et les dépotoirs de divers pays: Cambodge, Philippines, Sénégal, Inde, Madagascar, Égypte, Mexique, Thaïlande. Une image, en particulier, montre la puissance des inégalités socio-économiques.
Lefèvre, Joseph. 2012. «Voyage intérieur»
Courchesne, Luc

De l'obscurité à la projection sphérique: L'immersion comme posture et manière d'être au monde.

En «sautant dans le vide», Klein a voulu sortir du cadre et habiter l’espace de son projet artistique. «Pas besoin de fusées pour y aller»; il suffisait de libérer l’imaginaire. Cinquante ans plus tard, l’espace de l’imaginaire peut compter sur des technologies qui donnent un autre sens au vide évoqué par Klein. 

La plongée dans le réel de David Foster Wallace

«David Foster Wallace est un drôle d'oiseau. Dans un entretien de 1993, alors que la rédaction d'Infinite Jest était bien entamée, il a affirmé, je le cite, “être le seul postmoderne qui vénère sans réserve Tolstoi”. Dans le même entretien, il situait son recueil Girl with Curious Hair dans la tradition moraliste. Il disait appartenir à une génération qui ne possède aucun héritage moral et croyait que l'écrivain contemporain doit d'abord et avant tout aborder la question des valeurs partagées. Tout ça ne cadre pas tellement avec le postmodernisme.

La postmodernité est une bête, une bête grise

«La postmodernité, c'est une bête ça, une bête grise aux limites physiques encore méconnues et, malgré sa mystérieuse apparence, cette petite bête a été beaucoup trop abusée. Rares sont les terminologies, tous domaines confondus, ayant connu une aussi large expansion. Une expansion que nous peinons, cinquante ans après les premiers balbutiements lancés par Baudrillard, Jameson et Lyotard, à définir unilatéralement. Les confusions et les nuances autour du terme sont si nombreuses qu'il est difficile d'en discuter simplement.

Écran de chair, canal fétiche

Œuvre référencée: Ferré, Juan Francisco. (2012) «La Fête de l'âne». Admirablement traduit en français par François Monti en 2012, un an après «Providence», aux éditions Passage du Nord-Ouest, «La Fête de l’âne» de Juan Francisco Ferré se présente comme une tentative de démantèlement de l’idéologie et de la geste terroriste, à travers l’exemple de l’Organisation, groupuscule postiche de l’ETA basque indépendantiste.
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