OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
hybridity
La raison graphique dans «L’Amant de la Chine du Nord» de Marguerite Duras: mise en scène du personnage littératien comme vecteur de transmission.
Hybridité et rapports interespèces: les expositions «écosystèmes» de Pierre Huyghe
Lors de ses expositions à la Documenta 13 (2012), au Centre Pompidou (2013) et plus récemment à Skuptur Projekte Münster (2017), Pierre Huyghe présentait des animaux humains et non-humains in vivo dans les espaces d’exposition. L’étude comparative de ces trois expositions que je propose pour ce colloque révèle que le glissement de la représentation à la présentation du vivant laisse apparaître certains changements profonds quant aux rapports interespèces et à la définition même de l’exposition.
Expérimentations et transgressions interespèces dans «K_9 Topology» de Maja Smrekar
Dans le cadre de K_9 Topology, l’artiste slovène Maja Smrekar propose une réflexion sur la relation de l’être humain à l’animal, sur la notion de co-évolution et celle d’hybridation inter-espèces. À travers une analyse détaillée des quatre œuvres qui forment ce projet (Ecce Canis, 2014; I Hunt Nature, Culture Hunts Me, 2014; Hybrid Family, 2015-16; et ARTE_mis, 2016-17), cette communication propose de s’intéresser aux liens complexes entre les enjeux esthétiques et éthiques de l’utilisation animale dans le travail de Smrekar.
Quoi penser quand une femme porte la queue d’un cheval?
Avec Horse’s Tales (1999), de sa série Porous Bodies, l’artiste australienne Julie Rrap utilise une photographie de son postérieur, coiffé d’une queue de cheval, pour nous entraîner dans un univers représentationnel interespèces de tous les possibles. Dans cette communication, c’est à travers les prismes de la déconstruction et des études des genres et sexualités que sera analysée la perméabilité des frontières corporelles de l’animal humain féminin et de l’animal non humain équin dans l’œuvre de Rrap.
Anima(L): corporéités animales et hybrides et incarnation du référent absent dans les arts de la marionnette contemporains
De l’âne héros malgré lui de «La bataille de Stalingrad» (Rezo Gabriadze,Tbilisi) au chevaux de «War Horse» (Handspring Puppet Company, Cape Town), en passant par les animatroniques bricolées de «Savanna» d’Amit Drori(Jérusalem), la figure –plus ou moins anthropomorphisée– de l’animal est omniprésente dans le théâtre de marionnettes, qu’il soit traditionnel ou contemporain. La marionnette permet également, comme la bande dessinée, le dessin animé ou le cinéma à effets spéciaux, de donner vie à des créatures hybrides et protéiformes, qui peuvent se transformer au cours de la représentation.
L’esthétique rhapsodique: de l’hybridation des formes à l’inversion des valeurs dans «Tout le ciel au-dessus de la terre (Le Syndrome de Wendy)» d’Angélica Liddell
«Angélica Liddell, née Angelica Gonzalez en 1966 en Espagne, est une artiste pluridisciplinaire. La pièce de théâtre Tout le ciel au-dessus de la Terre, écrit en 2013, est fondée sur l'hétérogénéité des formes théâtrales et sur l'interaction des différentes modalités artistiques à partir des composantes de plateau.»
La greffe de tête comme tremplin vers l’immortalité
Le neurochirurgien Sergio Canavero, qui promet une première greffe de tête humaine d'ici à la fin de 2017, ne cache pas du tout sa soif d’immortalité. Cette soif d'immortalité a même fait son chemin jusqu’au titre des deux principaux livres de vulgarisation qu’il a publiés depuis 2013. Elle s’est aussi faufilé ailleurs dans ses travaux, parfois de façon plus subtile, comme nous le verrons.
La documentation historique comme effet de vérité dans le roman de mémoire contemporain
Comme le dit Françoise Lavocat dans Fait et fiction, paru en 2016, «l'idée selon laquelle les frontières de la fiction auraient disparues ou seraient définitivmeent brouillées est largement répandue».
Transmission, greffe et rite de passage dans «Noggin» (2014), de John Corey Whaley
Que ce soit par le truchement du symbole, ou dans la matérialité de son exécution, la greffe est un thème privilégié pour approfondir le thème de la transmission. Surtout quand la chirurgie implique plus d’un organisme, comme dans l’allogreffe qui exige le transfert de tissus ou d’organes d’un corps à un autre, ou comme la xénogreffe, quand le donneur et le receveur appartiennent à des espèces biologiques différentes. Il y a tout lieu, alors, de se demander ce qui passe grâce à la chirurgie.