Cahiers Figura

Conscience et nature après l'Affaire Sokal

Numéro de la publication:
36
Année de parution:
2014

Extrait du chapitre

«Parmi les plus grands succès du box-office mondial, Avatar occupe une place particulière parce que l'expérience qu'il fait vivre aux millions de spectateurs et celle vécue par le protagoniste sont fusionnés pour produire l'expérience de l'évasion dans l'imaginaire la plus enveloppante -à grand renfort de 3D- qui soit (selon les adeptes du film). Les spectateurs accourant pour vivre cette délicieuse paraplégie1, où vont-ils? Dans la nature. Ainsi, le réalisateur qui avait fait chavirer les salles de cinéma et la civilisation avec son Titanic récidive, cette fois avec un propos positif et écologique. Du côté littéraire, les réactions sont un peu plus tièdes. Écologique, Avatar? Bien au contraire, les plus récentes technologies du cinéma, et Avatar en est le porte-étendard, concourernt à produire une irrésistible "technologie de l'imaginaire", qui, dans ce cas précis, comble du scandale, table sur l'écologisme pour mieux attirer les spectateurs-cyborgs et leur argent-sève, tant et si bien que le monde humain devient irréalisé, désécologisé.»

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Pour citer ce document:
Gouanvic, Pierre-Alain. 2014. « Conscience et nature après l'Affaire Sokal ». Dans La pensée écologique et l'espace littéraire. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/conscience-et-nature-apres-laffaire-sokal>. Consulté le 1 mai 2023. D’abord paru dans (David, Sylvain et Mirella Vadean (dir.). 2014. Montréal, Université du Québec à Montréal : Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. p. 65-82).
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