Des corps masculins, des corps féminins, des corps post-genrés, des corps accessoires, des corps améliorés ou modifiés, des corps délibérément monstrueux, des corps détournés à des fins militaires, des corps hybrides, mi-machines, mi-hommes... autant de corps post-humains qui prolifèrent dans Glasshouse. Ce roman, écrit par Charles Stross en 2006, propose un futur assez lointain où les progrès technologiques sont considérables par rapport à notre société et où les personnages peuvent changer de corps, et de sexe, s’ils le souhaitent. Le roman s’inscrit clairement dans un questionnement sur le concept d’identité et sur les répercussions du genre, du post-genre, et du post-humain sur cette identité. En fait, il semble que la complexité et la pluralité de l’identité des personnages, ainsi que la récurrence des thématiques du Même et de l’Autre, se conjuguent et qu’elles sont matérialisées dans les corps des personnages du récit.
Le corps est donc le lieu où s’affiche la pluralité du sujet post-humain, et où, d’une certaine façon, l’humain et le post-humain se rencontrent et s’affrontent. Il s’agira, dans cette communication, d’interroger la monstruosité, mais aussi la multiplicité, des corps post-humains composés, décomposés et recomposés au fil de la narration. (Archives)