Présentation du speed-colloque virtuel
Programme de la séance
Séance 1 Philosophie, anthropologie et sociologie de la pandémie
Jean-Paul Engélibert (U. Bordeaux-Montaigne)
Séance 2 Création et réflexion langagière
Séance 3 Mythes, rituels et pratique collectives (1)
«Toucher un visage: prélude à la transformation dans Dance Macabre de Ghost» (communication non-disponible)
Béatriz Vélez (IREF)
Séance 4 Mythes, rituels et pratique collectives (2)
Antonio Dominguez Leiva (UQAM)
Clôture
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programme_speedcolloquecontagion_cond.pdf | 543.98 Ko |
Extrait de «Physiologie du confinement»Elaine Després, organistrice de ce speed-colloque virtuel, lit un extrait du texte «Physiologie du confinement» de Pierre Popovic, dont l'entièreté sera éventuellement publié sur le site du CRIST. |
Mythologies du coronavirusDe la souveraineté mortifère de son nom jusqu'au cortège de mèmes qui l'accompagne depuis son éclosion ou les espoirs millénaristes et les théories du complets qu'il éveille, le coronavirus semble s'être déjà érigé en un mythe contemporain. Antonio Dominguez Leiva tente dans sa communication de montrer que ce qui est en jeu dans le processus de mythologisation de la présente pandémie se situe sur le tabou sur la mort qui régie nos sociétés médicalisées et le retour en force de strates archaïques de sa représentation. |
Imaginaire du masque: performer la post-surveillanceSon apparition provoquée par besoin, le masque est, pour l’essentiel, un filtre et une barrière à la transmission qui, dans l’état actuel de contagion, se répand lentement mais assurément dans les rues. Nouvellement réglementée sous le regard épidémique, cette parure prudente et éloquente problématise autant le pouvoir et transforme les politiques de reconnaissance faciale. |
Métabureau: Pour une archéologie du bureau contemporain (en temps de confinement)Le confinement nous amène à un retour sur soi propice à la réévaluation de nos archives. Dans ce contexte, Sylvain Aubé nous livre une méthodologie de classement intellectuel toute personnelle, en liant cette méthode à différentes folksonomies, ainsi qu'à des anecdotes historiques de classifications. |
Coronavirus, une mise en échec du sport roi qu'est le soccer?Béatriz Vélez propose une réflexion à propos des liens d’opposition et de complémentarité qui rejoignent ces deux univers disparates: la contagion mimétique propre au soccer dont la condition est la densité charnelle et les mesures d’isolement physique imposées par le coronavirus, car l’intermédiation dans les deux cas est notre propre charnalité. |
Vers une interprétance punk de la contagionEn prenant comme point de départ la pièce Just the Flu parue en 1990 sur l’album Ribbed du groupe NOFX et sa reprise en version acoustique en 2020 pendant la crise du coronavirus, Yan St-Onge aborde la contagion comme une figure indissociable du paradigme incarné par le slogan «No Future» inhérent au mouvement punk. En revanche, il est aussi question de montrer que la métaphore de la contagion comme modalité de partage et de dissémination permet aussi de penser la montée du mouvement punk et la capacité de celui-ci à créer du commun, à faire communauté. |
Vivre la crise au quotidien: l'expérience pandémiqueBertrand Gervais situe sa première confrontation à un scénario de pandémie potentielle en 1971, au cinéma, lors de la sortie du film «Le mystère Andromède». Il revient sur cette expérience personnelle, qui donne le ton à sa communication, et entame ainsi une réflexion sur la pandémie actuelle, comment elle transforme notre quotidien, l’imaginaire qu’on y associe ainsi que le langage et la rhétorique qui sont adoptés pour en discourir. |
La contagion du confinementJean-Christophe Cros propose ici un texte de création: il s'agit d'une pièce sonore qui tangue entre ironie et existentialisme et qui se balance entre nonchalance et poésie. |
La mise en récit de son mal: disease, illness, sicknessL’anglais dispose de trois termes –disease, illness, sickness– pour désigner trois formes différentes du rapport à la maladie alors que le français ne fait pas cette distinction. |
La métaphore de la contagion appliquée à l'écriture littéraireLorsqu’ils ont consacré une œuvre à l’épidémie, certains romanciers utilisent la métaphore de la contagion pour évoquer leur fonction sociale et leur travail de création, se présentant comme victimes d'une forme de contamination. Mais leurs œuvres esquissent aussi des rapprochements entre l’écrivain et le médecin. Dans le cadre du speed-colloque virtuel «Contagion & confinement», Aurélie Palud posent les questions suivantes: l’écrivain est-il le malade ou le soignant? Que peut nous offrir la littérature par temps de crise? La métaphor |
Habiter et être habité·e·s dans les lieux confinésSara Bédard-Goulet s’inspire de l’installation vidéo The House (2002) d’Eija-Liisa Ahtila pour développer une réflexion théorique sur l’habiter dans les lieux confinés, permettant, suivant la psychose comme modèle, d’être habité·e·s par le monde, dans une forme d’écocosmopolitisme et d’individuation relationnelle qui s’oppose à un modèle frontalier ou membranaire souvent associés à ces lieux. |
Les sous-entendus sociaux du confinementLa "crise" sociale, économique, sanitaire liée à la COVID-19 est sans précédent en Occident en ce qui a trait aux les conséquences entraînées, dans le présent et dans le futur. Si la focale est mise -du côté des politiques et des grands médias- sur l'économie, Frédéric Bally propose une réflexion sociologique sur ce que représente le confinement et sur les différentes situations qui peuvent être mises à jour par celui-ci. Que veut dire être confinée? |
Épidémie et posthumanismeSelon l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, répondant à une question sur la COVID-19: «nos sociétés subissent aujourd’hui un choc anthropologique de tout premier ordre. Elles ont tout fait pour bannir la mort de leurs horizons d’attente, elles se fondaient de manière croissante sur la puissance du numérique et les promesses de l’intelligence artificielle. Mais nous sommes rappelés à notre animalité fondamentale, au ‘socle biologique de notre humanité’, comme l’appelait l’anthropologue Françoise Héritier. |
Chorégraphies identitaires en temps de pandémieEntre le messianisme médical français, l'esthétisation de la sécurité du confinement indien et les protestations des conservateurs de l'État du Michigan (Operation Gridlock), il existe un paramètre commun: les «chorégraphies identitaires». Ion Pitoiu adopte l'approche conceptuelle du terme qui envisage un parallèle mentalitaire des occurrences visuelles qui déploient la sémiotique des chorégraphies identitaires. |
«This is now!» Quand le virus de la fiction (r)attrape la réalitéHélène Machinal propose une réflexion sur le rapport au temps qu’entraînent la pandémie et surtout le confinement qui vise à ralentir sa progression. Travaillant sur les fictions post-cataclysmiques qui permettent de «penser le temps de la fin» (Engélibert) et de s’extraire du présentisme (Hartog), cet épisode où la fiction rattrape la réalité lui permet de repenser le temps suspendu. |