Colloque

L'interdit que je me pose, le film

Jeudi 6 Septembre 2012

Duras a entretenu avec le cinéma une relation obstinée. Cette relation est nourrie par un commentaire constant qui constitue sans doute, et de loin, la plus formidable critique jamais proférée à l’endroit du cinéma, si ce n’est l’une des plus violentes. Je m’intéresserai à cet insistant commentaire qui repose sur une expérience de l’image, de son impuissance déclarée et de son inadéquation au corps parlant. Si le cinéma de Duras a été très bien analysé sur ce plan où la représentation est reconnue comme négativité, je voudrais pour ma part montrer la  nécessité, pour Duras, de l’«image» filmique, de sa matérialité définitive, pour interroger la fonction de l’interdit dans cette œuvre filmique. Interdit de l’image qui ne revendique pas pour autant son absence proprement dite, mais exige, au contraire, en permanence, sa concrétude, sa «présence», cette apparition qui la définit dans le champ visuel.

Auteurs et artistes référencés:
Pour citer ce document:
Cliche, Anne Élaine. 2012. « L'interdit que je me pose, le film ». Dans le cadre de Le cinéma de Marguerite Duras: l'autre scène du littéraire. Colloque organisé par Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. Montréal, Université du Québec à Montréal, 6 sept 2012. Document vidéo et audio. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/communications/linterdit-que-je-me-pose-le-film>. Consulté le 1 mai 2023.
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