Dans cette communication je propose d’explorer la question du meurtre du cinéma revendiqué par Marguerite Duras à partir d’exemples qui témoignent d’une tentative chez elle d’affranchir la pratique cinématographique des éléments qui, selon Duras, entravaient l’essentiel, à savoir le rapport à la parole. Je me pencherai sur le rôle et l’impact de la voix narrative dans Aurélia Steiner Vancouver et Les Mains négatives; voix qui du fait de la disjonction entre son et image, semble surgir comme un spectre d’un lieu atemporel et insituable, s’adressant au spectateur comme un appel urgent, venu de loin, et exigeant son attention, sans laquelle elle ne peut que retourner et se perdre dans un silence originel.
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN