Présentation de la conférence
Florence Brassard problématise les ambiguïtés qui entourent l'institution du mariage, à la fois juridique, économique et personnelle, dans la France du 18e siècle, en particulier dans la littérature écrite par les femmes. Elle s'arrête sur les Lettres d’Adélaïde de Dammartin (1766) de Marie-Jeanne Riccoboni. Elle explique d'abord comment fonctionnaient le contrat de mariage et le droit des femmes, en particulier celui des veuves, dans la France d'ancien régime. À une époque où le mariage d'amour est de plus en plus populaire, mais où le divorce est impossible, les écrivaines de romans épistolaires se questionnent sur l'espace de liberté juridique dont jouissent les veuves et sur le piège que pouvait représenter pour elles le remariage. Florence Brassard utilise les théories de Spinoza sur le fatalisme et le libre arbitre pour mieux comprendre les choix de ces femmes.