En se fondant sur une conception pragmatique et générique de la vraisemblance romanesque comme ensemble de poétiques concevables pour le roman, le présent article cherche à montrer comment, dans Démolir Nisard, Chevillard s’emploie à se situer en dehors de cet horizon d’attente par toutes sortes de procédés (de l’interférence du narratif et de l’argumentatif à une pratique généralisée de la métalepse, en passant par un usage hors norme de l’intertextualité, une extrême malléabilité de l’univers fictionnel et des postures paradoxales).
Dans cet improbable art romanesque et dans la refonte de l’espace littéraire qu’il implique à titre d’aventure constituante, on veut voir une manière de s’opposer, performativement, à la poétique du «bon vieux roman» et de démolir Nisard considéré, par une métonymie de l’homme pour ses idées, comme pratique réaliste à vocation moralisatrice.
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Cet article a d'abord été publié dans Temps zéro, revue d'étude des écritures contemporaines (vol. 2) en 2009.
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