1960-1980

Pierre Guyotat, le travail du corps: évolution d’une posture d’auteur

«Voulez-vous faire un livre? Prenez plusieurs livres. Vous détachez un feuillet ici, un feuillet là. Vous faites une préface et une postface. Vous prenez un pseudonyme. Vous dites que vous êtes mort de consomption ou que vous vous êtes lavé la cervelle avec du plomb. Vous servez chaud et vous escamotez le plus joli petit succès qu'il soit possible de voir.» (Théophile Gauthier)

Diffuser la littérature à la télévision. Le cas de l’émission «Lectures pour tous» (1953-1968)

«Diffusée pour la première fois le 27 mars 1953, l'émission "Lectures pour tous" introduit la littérature à la télévision française. S'il propose des chroniques et des reportages, ce programme hebdomadaire repose avant tout sur l'interlocution qui a lieu entre ses deux animateurs, Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet, et les écrivains invités à parler de leurs livres.»

Les solidarités féministes sont-elles possibles? Repenser l’échec des «Conférences Indochinoises» (1971) et du projet de sororité globale

Sandrine Labelle nous présente certaines des réflexions qui l'ont habitée lorsqu'elle rédigeait son mémoire de maîtrise qui portait sur l'histoire des solidarités entre féministes durant la période de la décolonisation (1960-1970).

Jocelyne Saab (réal.). 1976. Beyrouth, jamais plus. Liban.
Polledri, Claudia

Jocelyne Saab, du reportage au cinéma «de poésie»: «Beyrouth, jamais plus»

Ce texte est consacré à la figure de Jocelyne Saab, journaliste et cinéaste libanaise qui a couvert non seulement la guerre du Liban (1975-1990), mais plusieurs conflits au Moyen-Orient. Saab a réalisé une trilogie sur Beyrouth à l'époque du conflit dont le commentaire a été rédigé par la poétesse libanaise Etel Adnan.

Les femmes artistes québécoises en arts visuels: évolution de leur autoreprésentation depuis les années 1970

La question de la représentation des femmes a été, dès les débuts de l’art féministe, un enjeu fondamental. Les artistes femmes prennent le contrôle de leur mise en image et s’emploient à contrer leurs représentations stéréotypées. Elles contestent le fait que tout au long de l’histoire de l’art, elles aient été confinées à la position d’objet par opposition à celle de sujet. Le recours à l’autoportrait sera alors un des procédés essentiels employés par les artistes femmes pour contrer cette objectivisation.

Frankenstein, Inc.: Quand le savant fou devient prolétaire

À l’ère néolibérale, les savants fous ne sont plus des iconoclastes isolés, mais une partie prenante d’énormes multinationales qui les emploient par centaines. Alexandre Desbiens-Brassard explorer comment Jurassic Park de Michael Crichton et Oryx and Crake de Margaret Atwood transforment la figure du savant fou héritée de Shelley en une nouvelle figure, celle du savant fou corporatif.

Et Frankenstein créa Frankenstein: (r)évolutions éthiques du mythe dans le cycle Hammer

Avec pas moins de six volets différents, la compagnie cinématographique de la Hammer a relancé le mythe de Frankenstein, près de 20 ans après les adaptations américaines de James Whale pour le compte de l'Universal. Si le projet initial était de ré-exploiter à l'écran l'imaginaire de Mary Shelley en y ajoutant, au niveau esthétique, la dimension chromatique, force est de constater les choix forts de la part du réalisateur Terence Fisher et du scénariste Jimmy Sangster.

La relecture du mythe de Frankenstein dans le cinéma de science-fiction japonais

Si les tourments de Victor Frankenstein trouvent un écho dans le cinéma japonais, sa créature a aussi engendré une prolifique descendance dans le bestiaire du kaiju eiga (film de monstres). Godzilla est à la fois une menace mais aussi une victime des excès de la science. En 1965, Frankenstein vs Baragon montre une créature qui, malgré son gigantisme, affiche certains traits communs avec le personnage imaginé par Mary Shelley notamment sa marginalisation due à son apparence qui, ici, s’explique par les retombées de l’explosion d’Hiroshima.

«Graphic Frankenstein»: de quelques solutions graphiques à la Créature (Wrightson, Crepax, Desprez et alii)

Malgré leur grande plasticité en matière de valeurs imaginaires, chaque créature fantastique possède sa zone d’élection: le double s’attaque à l’ontologie comme à la mimésis, le vampire exprime la prolifération et la sexualité, le zombie s’impose comme métaphore de la catastrophe néo-libérale qui avance… Mais Frankenstein, de quoi est-il le signe?

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