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Velain, Marion

De l'élaboration à la réalisation du balado «Mer contre terre, son contre vision»

À la suite de ma lecture du récit fascinant de la biologiste Alexandra Morton, À l’écoute des orques: ma vie avec les géants de la mer (2020), dans lequel elle raconte l’évolution de son rapport à l’épaulard tout au long de sa carrière de chercheuse, j’ai eu l’envie de répondre à ce «plaidoyer pour la survie des orques» (Morton, 2020: 14) à travers un balado qui propose d’interroger et de remettre en question la manière de porter attention à l’orque.

Leblanc-Belval, Erika

Marcher avec «Okinum»

Mon premier contact avec la pièce Okinum remonte à l’automne 2018. Elle était présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui par l’artiste en résidence Émilie Monnet. Une pluie froide de novembre tombait sur l’île de Montréal et l’ambiance tamisée de la salle de spectacle créait un lieu chaleureux et réconfortant. 

Kartowski-Aïach, Miléna

Polyphonie des possibles. Une ethnographie sonore des sans-voix

Leros, à la pointe du Dodécanèse, aux confins de la Grèce, face à la Turquie. La terre insulaire, îlot rocheux brûlé par le soleil, où la mer turquoise vient s’arracher aux abîmes côtiers, crie sourdement. Elle est une limite, une frontière, là d’où l’on ne revient pas. Dans la psyché collective son nom fait frémir, associé à la folie, l’enfermement et la mort (Guattari). L’île de Leros souffre en silence et la terre est irradiée du mal qui ne cesse de la contaminer.

Wesley, Bernabé

Désirs de réel. La dimension sonore du roman contemporain

En se plaçant sur le terrain de la sociocritique des textes, cet article considère en priorité de quelle socialité et de quelle historicité sont chargés certains des phénomènes sonores qui caractérisent le roman contemporain. L’exploration de cette dimension sonore du roman privilégie l’analyse de cinq éléments formels: la ponctuation et la typographie; les ruptures et distorsions syntaxiques; la présence d’onomatopées très variées et d’exclamations en tous genres ; les parasitages sémantiques et les torsions discursives que provoque les sons dans la prose romanesque et, enfin, l’incorporation constante de vocables étrangers.

Du babil de l’enfance au Babel du français. «Éboueur sur échafaud» d’Abdel Hafed Benotman

«Ce que je vous présente aujourd’hui est la deuxième conférence que je fais sur ce projet de postdoctorat qui porte sur les sons dans le roman contemporain. Je vais vous parler d’Abdel Hafed Benotman, qui est un auteur peu connu mort en 2015, et je vais m’arrêter plus précisément sur un roman que l’on a déjà évoqué au CRIST à deux reprises: Éboueur sur échafaud.»

Un roman de l’auditeur: la trilogie punk d’Alain Cliche

«La trilogie de Cliche propose ce que l’on pourrait appeler un "roman de l’auditeur".

Je vais m’intéresser à cette dynamique narrative selon quatre perspectives distinctes, mais complémentaires: le punk comme catalyseur existentiel, le punk comme fédérateur de communautés, le punk comme vision du monde ou idéologie et, enfin, le punk comme projet d’écriture.

Il s’agira chaque fois de se demander ce que peut la littérature face à un phénomène d’ordre essentiellement sonore.»

Mâow, Rrogntudjü, Hihihiaââr… «La symphonie Lagaffe» par André Franquin

L’univers de Gaston Lagaffe est un univers extraordinairement sonore et bruyant. Le lecteur se met parfois à penser à la Symphonie Mécanique de Jean Mitry ou à la pantomime musicale du secrétaire tapant à la machine à écrire de Jerry Lewis, à ceci près que, lisant la bédé, le lecteur lit le bruit ou le son, mais ne l’entend pas, si ce n’est par une sourde impression intérieure qui serait à l’ouïe ce qu’est à l’odorat l’exemple bien connu de l’oeuf annoncé pourri par un comédien sur scène alors qu’il n’y en a absolument pas dans la scène de théâtre.

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