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Conférence

Université Concordia

«C'est quoi moi?» La question de l'identité, d'Athènes à la Silicon Valley

Vitali-Rosati, Marcello
L'identité est une question d'histoire. On raconte des histoires lorsqu'il s'agit d'identités. C'est pourquoi, je vais commencer aujourd'hui par vous raconter une série d'histoire pouvant sembler sans liens avec mon titre mais, il y en a un.

Parasiter le réel: rôle et (im)pertinence du personnage de Gabriel Rivages dans la trilogie «1984» d'Éric Plamondon

Romans fragmentaires autant que romans duels, les trois tomes de la trilogie «1984» d'Éric Plamondon associent chacun à une figure américaine (Weissmuller, Brautigan, Jobs) le personnage de Gabriel Rivages dont le destin est placé en écho à ces mythes. Singulier dans son histoire, Rivages reste toutefois un personnage faible, jouant un rôle de relais et de faire-valoir.

Les mots pour me dire. Le personnage comme «devenir-sujet» chez Chloé Delaume et Annie Ernaux

Le personnage est une structure textuelle qui a été mise à mal dans les cinquante dernières années. Simple outil d’une représentation bourgeoise pour certains, être fictif trop typé et invraisemblable pour d’autres, le personnage a surtout été attaqué en ce qu’il ne parlait pas vrai, marionnette agie par un narrateur et une idéologie mauvais ventriloques. 

Présentation: de l'assignation à l'éclatement

L’ensemble des textes révèle en effet la lente transition qui s’opère tout au long du XXe siècle. Aux figures de femmes clichées et asservies s’ajoutent des modèles de femmes plus audacieuses, moins conformes, dans un nombre croissant d’œuvres (picturales, cinématographiques et littéraires), de discours et de médias et ce, tant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde.

De l’écriture de l’oubli au diktat de la mémoire. Une collection très particulière «L’écriture et l’oubli» de Bernard Quiriny

La première nouvelle du recueil Une collection très particulière de Bernard Quiriny (2012) présente un écrivain imaginaire, Robert Martelain, incapable de se souvenir de ce qu’il a écrit la veille et même incapable de reconnaître son propre style dans les pages dont il est pourtant l’auteur: «La nuit effaçait tout.

Oberhuber, Andrea

De la tête aux pieds: poses et postures photographiques du sujet moderne chez la Castiglione et Robert de Montesquiou

Sous le Second Empire et la Troisième République, le portrait photographique permet à la comtesse de Castiglione et au comte de Montesquiou d’engager un vaste projet de configuration de soi par la représentation de leur corps dans diverses poses et mises en scènes, véritable legs mélancolique assurant la postérité de l’individu photographié, tout en révélant la fugacité du sujet capté par l’objectif.

Devenir homme, devenir réfractaire: «L’Enfant» et «Le Bachelier» de Jules Vallès

De Charles Dickens (David Copperfield, 1850; et bien d’autres) à Jules Renard (Poil de carotte, 1894), en passant par Maxime Du Camp (Mémoires d’un suicidé, 1853), Alphonse Daudet (Le Petit Chose, 1868), ou encore Eugène Sue (Misères des enfants trouvés, 1851), les enfants malheureux en famille ou à l’école sont au cœur de nombreux romans du XIXe siècle. Jules Vallès s’inscrit dans cette lignée en publiant la trilogie Jacques Vingtras, un cycle autofictionnel. Les deux premiers romans, L’Enfant (1878) et Le Bachelier (1881), retracent les années d’apprentissage de Jacques. Né d’une paysanne et d’un professeur de collège (longtemps resté pion), le héros fait face à l’éducation violente de ses parents et notamment à la cruauté ignorante de sa mère. Les duretés de l’école et de sa discipline sont une souffrance supplémentaire pour l’enfant.

Désir et progrès dans «L’herbe rouge» de Boris Vian

Paru en 1950, le roman L'herbe rouge de Boris Vian présente des modèles masculins dans un univers que l'on pourrait dire futuriste en raison de son rapport à une technologie inédite. En ce sens, il est possible d'affirmer que Vian tente de penser le jeune homme de demain, et celui de son temps, à travers le prisme de la fiction. Notons toutefois que le futurisme fictionnel de Vian emprunte beaucoup à une structure onirique, mise au service de l'invention poétique.
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