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Cartographie des espaces interstices

La problématique qui motive mes recherches actuelles concerne l’identité des lieux interstices. Je suis fasciné par ces espaces liminaires et par ce que certains appellent des non-lieux. J’observe les processus et les valeurs qui mènent à l’émergence de ces espaces ainsi que les tensions qu’ils exercent sur l’environnement naturel et urbain.

La banlieue de Thomas Berger, ou le bungalow comme dispositif immunitaire

Un certain nombre de fictions ont mis en scène le banlieusard comme ce type qui cherche à quitter son milieu, voire même à le fuir, tout en étant irrémédiablement ramené vers lui. Il s'agit d'une tension qui anime le banlieusard nord-américain, l'ambiguïté qui fait de lui un sujet digne d'être exploité. Bien qu'il ait la possibilité de vivre le rêve américain, ne serait-ce qu'en mode mineur, il porte en lui les germes d'une révolte intérieure, le désir, au fond, de nier ses aspirations ou plus radicalement ce qu'il est, sans toutefois avoir la force d'y parvenir.

Espace de transition(s). Banlieue et sociabilité de l'habitation dans le roman québécois

Lorsque Gabrielle Roy fait paraître «Bonheur d'occasion» en 1945, la majorité de la population québécoise est urbaine depuis de nombreuses années. Le roman, en juxtaposant nombre de parcours individuels qui s'écartent de la sphère familiale et qui sont conditionnés par des positionnements sociaux et spatiaux, a défini une lecture réaliste de Montréal ayant servi par la suite à d'autres inventions romanesques de la ville.

Le territoire de la banlieue dans les écritures migrantes comme spatialisation de l'identité

L'approche actuelle de l'urbain et du périurbain en tant que territoire conçu comme un «palimpseste», proposée par l'historien d'art et d'architecture André Corboz, conclut qu'«il n'y a pas de territoire sans imaginaire du territoire», et que «le territoire est sémantisé» et «discourable».

L'architecture des bungalows de la Société Centrale d'Hypothèques et de Logement (SCHL) et le mythe de la maison de banlieue au Canada

L'image typique que nous avons de la banlieue pavillonnaire nord-américaine est celle des vastes quartiers d'habitation parsemés de petites maisonnettes toutes semblables, anonymes et alignées à l'infini sur des rues monotones. Au Canada, la responsabilité d la popularité de l'image négative que nous en avons est attribuée à la Société Centrale d'Hypothèques et de Logement (SCHL).

Introduction. La banlieue avec et contre ses clichés

Phénomène d'urbanisation majeur, la banlieue a pris de multiples formes en Occident après la Deuxième Guerre mondiale. En Amérique du Nord, alors qu'elle avale progressivement des kilomètres de territoire, elle est devenue une figure incontournable et, d'une certaine manière, embarrassante. Les auteurs qui participent à ce collectif le soulignent touts l'un après l'autre: la banlieue génère presque à tout coup le même lot de tropes, de thèmes et d'images constamment ressassés dans le discours social.

Pour une écriture littéraire de l’espace: éditorialiser la transcanadienne

Depuis quelques années, notre façon de comprendre et d’habiter l’espace connaît d’importantes mutations. L’apparition dans notre quotidien d’outils cartographiques immersifs, combinés à l’imagerie photographique ou satellite, nous assure une maîtrise du monde plus importante que jamais; la généralisation du procédé de géolocalisation laisse penser qu’il est devenu impossible de se perdre – avec, en contrepartie, les dérives que le procédé entraîne en termes de surveillance et de contrôle des individus.

Avancer à reculons dans l'espace: 1865 et le roman d'anticipation scientifique

Nous allons nous arrêter sur le cas tout particulier d’Un habitant de la planète Mars qui est une sorte de curiosité littéraire, comme nous allons le voir. Ensuite, nous allons nous interroger sur ce que cet ouvrage en particulier et ses collègues de 1865 peuvent nous dire de l’émergence du roman d’anticipation scientifique.

Accroché: une forme contemporaine de l'habiter dans «Les Grandes blondes» de Jean Echenoz

Cette communication renvoie à deux constats amplement étudiés par la critique de l’œuvre de Jean Echenoz. D’abord, on constate que cette œuvre est marquée par la disparition. Disparition des personnages dans plusieurs romans, disparition de certains lieux, mais aussi, plus largement, de la présence humaine dans les lieux qui deviennent alors inhabités. Disparition, formellement parlant, de certaines variables du récit comme sa motivation romanesque, sa logique minimale. L’auteur lui-même reconnaît la récurrence de ce thème lors d’un entretien.

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