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Claude Cahun ou l'art de se dé-marquer

Depuis quelques années, je recense ces stratégies au sein de créations artistiques variées (œuvres littéraires, films, performances, etc.), l’art permettant en effet la part d’espoir et de liberté (de jeu ?) dont la réalité peut paraître dépourvue. Typiquement, ces œuvres sont issues de personnes marginalisées et questionnent plus d’une pratique normative, comme la convergence entre sexe et genre, l’injonction à l’hétérosexualité et la déshumanisation des êtres minorisés. C’est le cas de l’artiste française Claude Cahun (1894-1954), dont je me propose d’examiner l’œuvre avant-gardiste à partir du concept du dé-marquage. Mais voyons d’abord qui est cette auteure dont on parle encore trop peu.

Présentation: de l'assignation à l'éclatement

L’ensemble des textes révèle en effet la lente transition qui s’opère tout au long du XXe siècle. Aux figures de femmes clichées et asservies s’ajoutent des modèles de femmes plus audacieuses, moins conformes, dans un nombre croissant d’œuvres (picturales, cinématographiques et littéraires), de discours et de médias et ce, tant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde.
N° de la publication:
2
2021
Qu’est-ce que la littérature ? Qu’est-ce que le cinéma ? L’acte de création est-il séparable du média — à la fois au sens de technique, de langage et de milieu — qui le porte ?

Édouard Louis, «En finir avec Eddy Bellegueule»: une littérature ensauvagée de l’exclusion

En finir avec Eddy Bellegueule est un roman autofictionnel ancré dans une société prolétarienne violente, cloisonnée par des valeurs masculines exacerbées, hermétique à la différence et aux possibilités de changements. L’auteur y narre sa stigmatisation en tant qu’homosexuel et son combat non pas pour s’imposer, mais pour intégrer cette société dont les valeurs sont inverses aux siennes.
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