cyberculture

Corps augmenté

Vendredi 16 Septembre 2022
Encodage
Participant·e·s:
Regnauld, Arnaud
Lenay, Alice
St-Germain, Philippe

Dans cet épisode de la série Encodage, Arnaud Regnauld aborde les questions d'éthiques et d'esthétiques cyberterratologiques dans Patchwork Girl et Galatea 2.2, Alice Lenay parle d'altérité et de casques de réalité virtuelle et Philippe St-Germain analyse les rapports tortueux entre le corps et la machine, le greffon et la prothèse, la mémoire et le contrôle: le corps en mutation.

Est/éthiques cyberterratologiques du corps en pièces de «Patchwork Girl» au code fantôme de «Galatea 2.2»… et réciproquement

Parus l’un comme l’autre en 1995, la cyberfiction de Shelley Jackson et le roman de Richard Powers interrogent la manière dont s’élabore une subjectivité à partir de ce qui relève d’un apprentissage littéraire débouchant sur un récit de soi, mise en abyme de la fiction par son double monstrueux, depuis une position d’extériorité radicale, puisque non humaine.

Frankenstein ou le photographe moderne

La photographie n’est que peu considérée dans les œuvres qui furent stimulées par l’ouvrage de Mary Shelley. Cependant, comment juger les innombrables transformations du corps humain proposées par l’image comme étant des corps vivants et réels, autrement que par l’influence de la créature composite? À travers l’étude d’œuvres photographiques, Jessica Ragazzini propose d’analyser une part méconnue de l’influence de Frankenstein comme mythe moderne.

Les nouveaux salons. Étude de la sociabilité des blogues «littéraires»

Une littérature s’élabore en parallèle, voire en marge, de l’institution traditionnelle. La tablette numérique devient un des nouveaux outils de lecture; les archives passent au numérique; le domaine de l’édition suit également cette tangente, sans compter toutes ces oeuvres qui s’ébauchent, se peaufinent et s’écrivent dans cet espace virtuel que l’on nomme la blogosphère. Cette littérature peut-elle être étudiée à l’aide des mêmes outils d’analyse convoqués généralement en études littéraires? Peut-on qualifier ses actants d’«écrivains» si ceux-ci ne jouissent d’aucun statut légitime? Partant de l’idée que le livre, dans son format papier, demeure la représentation la plus tangible de cette légitimation, les blogueurs semblent confinés, d’emblée, à un champ périphérique de la littérature puisque leurs écrits échappent aux procédés de reconnaissance traditionnels. En fait, notre hypothèse de travail est la suivante: il semble que la fonction de reconnaissance conventionnellement associée à l’institution littéraire (entendre ici: le processus d’édition par lequel transite un texte publié, la réception critique et académique de l’œuvre, les prix littéraires, etc.) soit prise en charge, dans le cas des blogues littéraires, par des instances informelles à la fois disséminées et organisées que nous nommons le réseau de sociabilité, manifestation empirique la plus aisément repérable.

Une littérature qui ne se possède pas. Réflexions sur le blogue littéraire

Internet offre plusieurs nouvelles possibilités pour la littérature. La plus importante de celles-ci est que la littérature pourrait, grâce à Internet, tenter de s’échapper de l’industrie du livre et ainsi du copyright : «As it now stands, the literary industry depends upon copyright. But not literature.» Acker adopte ici une posture qui s’apparente à celle des pirates informatiques. L’hacktivisme politique existe depuis les premiers réseaux informatiques. Les hackers, qui ne sont pas des crackers, se servent du piratage informatique de manière engagée afin de lutter contre ceux qui veulent contrôler les réseaux. Les hackers militent donc activement pour la libre circulation des idées et des contenus afin de mettre en échec toutes formes de propriétés privées. Ils piratent des œuvres, non pas dans le but de nuire aux artistes, mais parce qu’ils pensent que la libre circulation des produits culturels est plus importante que tout.

Table ronde des commissaires de «Trans[création]»

Les quatre commissaires de Trans[création] (Livia Benedetti, Gina Cortopassi, Alexandra L Martin et Marcela Vieira) se sont réunies avec Nancy Perloff, commissaire au Getty Research Institute et Dene Grigar, commissaire et fondatrice de The NEXT, pour une table ronde. Animée par Lara Bourdin, elles abordent les diverses pratiques commissariales ainsi que les enjeux technologiques du commissariat en ligne ou d'œuvres hypermédiatiques.

A transcriação da realidade e a fabulação do real em Pedro Costa

À partir de la production du cinéaste portugais contemporain Pedro Costa, Maíra Freitas développe une perspective d'analyse qui considère la fabrication du réel et la transcription de la réalité. L'indiscernabilité entre les régimes documentaire et fictionnel dans le cinéma de Costa est construite à partir de la présentation d'un monde et de personnages simultanément réels et parfaitement irréels.

Augusto de Campos’s Black Box Poetics

Nathaniel Wolfson explore les traductions intermédiales d'Augusto de Campos, en me concentrant sur les collaborations de 1975 entre de Campos et l'artiste visuel Julio Plaza, intitulées «Caixa Preta» («Boîte noire»). Après un bref aperçu du développement historique et théorique de l'art cybernétique au Brésil à partir du début des années 1960, le conférencier examine comment le concept poétique de la «boîte noire» a émergé dans les collaborations de de Campos et de Plaza.

S'abonner à RSS - cyberculture