cinéma

Au prisme de l'excès: les imaginaires radicaux de la communauté (fantastique, épouvante, science-fiction)

Les enfants sauvages sont un groupe qui vit dans le bush australien. Les plus âgés mènent les plus jeunes comme dans la villégiature insulaire inventée par Jules Verne dans Deux ans de vacances, mais sans la violence régressive du roman de Golding, Sa majesté des mouches. Les enfants sauvages ne sont pas ceux qui suivent Peter Pan dans le roman de Barry, ils ne refusent pas de grandir, mais attendent un messie capable de les guider vers ce qu'ils nomment le post-futur, la vie possible après la catastrophe que le futur leur a déjà amené.

Restaurer une communauté menacée: passivité et désoeuvrement dans les films d'Ozu

Cette présentation se propose de considérer un type de scène étroitement associé à la pratique cinématographique du réalisateur japonais Ozu Yasujiro, cinéaste majeur de la fin des années 1920 à l'année 1962. Ces scènes que le chercheur japonais Hasumi Shigehiko appelle des scènes de communion montrent deux personnages, exceptionnellement trois, assis ou debout, côte à côte et qui regardent dans la même direction.

Cinéma pornographique primitif: aux origines d'une industrie

La description objective d'un phénomène culturel supposerait qu'on puisse prendre à son égard un certain recul, une distance d'observation, mais, en fait, qu'est-ce qu'un phénomène culturel? Un phénomène culturel, c'est quelque chose où s'articule monde intérieur et monde extérieur. Dans le cas du cinéma, Edgar Morin disait que le phénomène-cinéma se situait au carrefour du cosmomorphisme et de l'anthropomorphisme, introjection du monde extérieur à travers son double cinématographique et projection de notre imagination dans ce monde d'images mouvantes.

Avatars contemporains de la pornoféérie

Des galeries d'art contemporain au hentai japonais en passant par les branches spécialisées du monster erotica à la mode sur le web, certains sous-genres du cinéma porno, voire des séries à succès qui en donnent une vision policée, un spectre pour le moins inattendu hante les marges de l'iconosphère du village global, celui d'une pornographie merveilleuse, ou plutôt, pour ne pas prêter à confusion, un merveilleux pornographique qu'il nous a plu de nommer du terme un peu néobaroque de pornoféérie.

Simulacres et simulation numérique

Dans le présent texte, nous nous concentrerons, essentiellement, sur le concept de la simulation tel qu’abordé par Baudrillard, et nous tenterons de comprendre cette approche sémiotique baudrillardienne de la simulation en prenant comme exemple l’œuvre cinématographique fictionnelle Matrix, entre autres à travers quelques scènes du film. Cette compréhension nous servira, dans un deuxième temps, à décliner cette lecture sémiotique dans l’univers de la simulation numérique du film. En effet, le film Matrix dialogue parfaitement avec le concept de simulation étudié par Baudrillard. Ce film expose un univers de simulation technologique, voire un univers de pure logique. La simulation technologique, plus précisément la simulation numérique (ou informatique), est réalisée par «les machines à calcul que sont les ordinateurs». Il y a lieu de se demander dans quelle mesure le concept de simulation, tel qu’abordé par Baudrillard, s’incruste dans l’univers de la simulation numérique de Matrix? Par quels mécanismes et procédés le concept de la simulation se manifeste-t-il dans l’univers fictionnel de Matrix? À propos du simulacre dans le chapitre «La précession des simulacres» dans l’ouvrage Simulacres et simulation, Baudrillard déclare que «le simulacre n’est jamais ce qui cache la vérité – c’est la vérité qui cache qu’il n’y en a pas. Le simulacre est vrai» (Baudrillard, J., 1981: 9); autrement dit, le simulacre existe.
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