cinéma

Duras textes et cinéma: ou comment creuser encore le signe

L’objet de cette communication sera de montrer la profonde affinité, la continuité, entre les recherches filmiques entreprises par Marguerite Duras dès Hiroshima mon amour et son travail littéraire, qu’il soit parallèle ou postérieur. Jusqu’à la fin, les deux écritures –de l’image, du texte– furent indissociables. Et, pour ce, le travail du scénario et des dialogues sera abordé de manière privilégiée, de même que la notion de blanc, de hors-champ, de silence.

Par le film, revenir toujours à l'écrit

Il y a dans tout film, selon Marguerite Duras, un «livre occulté». C’est donc par l’intrication et la confrontation de ces deux moments de la création —le livre/le film— que Marguerite Duras parvient à saisir la nature de l’écriture. Le film est toujours un maillon de la création qu’il vienne avant ou après le texte, et selon les principes de la poétique durassienne de l’ombre interne, il n’existe que pour être oublié, nié et dépassé.

Virtualités à l'oeuvre dans le cinéma de Marguerite Duras

Dans cette communication, je m’intéresserai à l’apport du virtuel dans Le Camion (1977). Selon Gilles Deleuze, une perception équivaut à une particule: «[…] une perception actuelle s’entoure d’une nébulosité d’images virtuelles qui se distribuent sur des circuits mouvants de plus en plus éloignés, de plus en plus larges, qui se font et se défont». C’est dire que les images virtuelles «rebondissent» comme des particules sur l’actuel.

Mot de clôture

On s'était donné comme objectif de re-interogger le cinéma de Duras à partir d'une table rase. Ce que j'ai trouvé très riche, c'est cette interrogation de l'image, du texte et des relations texte-image. C'est quelque chose de continu, une interrogation en work in progress.

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