cinéma

«Le temps présent est gros de l'avenir...»: typologie des imaginaires du futur

«La science-fiction ne connaît pas l'avenir. La science-fiction ne prétend pas prédir l'avenir, elle n'a que des prétentions littéraires ou cinématographiques. Dans une perspective sociocritique, cela signifie qu'elle fait partie prenante d'un imaginaire social spécifique ancré dans le présent et que sa façon de représenter l'avenir en est un élément central. Fredric Jameson explique que toutes les utopies futuristes tentent de régler un dilemme spécifique, un problème social fondamental qui apparaît comme la source de tous les problèmes du présent.

Le jardin de Mary Reynolds: Réflexions horticoles dans le film «Dare To Be Wild» de Vivienne de Courcy

Il est parfois nécessaire que quelqu’un rende visible le végétal pour que nous y portions attention, pour que nous ayons envie de le préserver dans son état sauvage. Un bon exemple d’une telle initiative peut être retrouvé dans l’histoire du parc national de la vallée de Yosemite mentionnée par Bénédicte Ramade dans son questionnement sur l’art écologique, qui montre que les premières pressions exercées sur les décideurs politiques en faveur de la protection de sites naturels ont commencé, dès 1861, grâce à une série de clichés pris par le photographe Carleton Watkins dans la vallée de Yosemite.

Le traitement des paysages dans «Into the wild» de Sean Penn

J’ai découvert le film «Into The Wild» grâce à une discussion avec mon père qui, pourtant cinéphile, m’avait fortement déconseillé de le regarder. Il m’avait confié sa déception en me résumant le scénario de cette manière: « il y est question d’un jeune idéaliste qui après avoir traversé les États-Unis va se perdre au fin fond de l’Alaska et meurt stupidement. Aucun intérêt.» L’adolescence et l’esprit de contradiction aidant, j’ai eu soudainement très envie de voir ce film, récit d’un voyage tragique.

La circularité de l’espace dans «Paterson» de Jim Jarmusch

Dès ses premiers long-métrages au début des années 1980, Jim Jarmusch a su inscrire sa filmographie dans la continuité du courant postmoderne amorcé au tournant des années soixante, où rupture et métamorphose déconstruisent l’œuvre filmique pour la réagencer dans un nouveau souffle.

Habiter la fuite: pratiques spatiales de l'échappée

Dans «Petite géographie de la fuite: essai de géopoétique», Thierry Pardo écrit: «Pour d’autres, la recherche de leur art de vivre semble se heurter à l’étroitesse de longs couloirs gris emmurés d’oppression. Pour eux, le labyrinthe est sans issue, les conditions nécessaires de leur destin ne sont pas réunies. […] Quand l’air devient irrespirable, quel courage vaut le mieux, celui de partir ou celui de rester? Quels talents faut-il pour habiter la quête de l’horizon permanent?» (2015: 8) À cela, il faudrait ajouter: quel prix à payer?

«Lui si féru de virilité». Souvenirs de Charlus et mythologie du jeune homme dans le cinéma de Luchino Visconti

«De quoi la virilité est-elle le nom dans l'univers élargi de Marcel Proust, c'est-à-dire dans ses textes, mais également dans les adaptations de ceux-ci au cinéma?

Je me concentrerai sur le personnage qui incarne le mieux le fonctionnement assez complexe de la virilité dans La recherche du temps perdu, Palamède de Guermantes, le baron Charlus.»

Corps et communautés guerrières en culture populaire contemporaine

«Le deuxième film de Mad MaxRoad Warrior, sorti en 1981, présentait une combattante tout simplement nommée The Warrior Woman, aussi reconnue comme l’Amazonian Woman de la trilogie originale. Cette warrior woman solitaire à la courbe dramatique anémique et à la longévité déplorable n’a, selon moi, rien d’une Amazone, si ce n’est l’allure et les fonctions martiales.

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