Enjeux artistiques contemporains

Aire de recherche consacrée à la modification ou à la transformation de la perception et de la conception contemporaines d'un fait artistique.

Retour sur l'iconographie de l'ouragan Sandy

À l'époque contemporaine, chaque événement catastrophique de grande envergure a droit à une iconographie abondante. Depuis le 11 septembre et son archivage audiovisuel collossal, il est de coutume d'avoir droit, dans les jours suivant un drame majeur, à des milliers de clichés pris par des amateurs et des professionnels. La semaine dernière, l'ouragan Sandy et ses conséquences désatreuses a donné droit à des images spectaculaires. Le hic, c'est que certaines des plus célèbres de ces photographies avaient été rendues possibles par des trucages rapidement décelés et dénoncés. Jean-Noël Lafargue a publié sur le site OWNI.fr une brève réflexion très pertinente sur le phénomène de la falsification des images de la catastrophe. Je souhaite à mon tour partager quelques observations à propos des retombées de Sandy au plan des images numériques.

Art et bungalow (3): Fallen Star (2012) de Do Ho Suh

Do Ho Suh, artiste originaire de Séoul, a perché une petite maison bleue sur le toit du Jacobs Hall de la Jacobs School of Engineering de l’Université de Californie à San Diego (UCSD). La construction, dont une partie est suspendue au-dessus du vide, est inclinée à 10 degrés. Elle est meublée et entourée d’un jardin.

Art et bungalow (2): The Leona Drive Project (2009)

The Leona Drive Project est une installation organisée par deux collectifs artistiques torontois, Public Access et L.O.T.: Experiments in Urban Research. L’idée était d’investir six bungalows datant des années d’après-guerre, voués à la démolition, sur Leona Drive à Willowdale, une banlieue située au nord de Toronto. L’exposition a réuni 23 artistes dont les œuvres mettent à profit différents médiums: installation architecturale ou audio-visuelle, projections, photographie, sculpture, performance.

Art et bungalow (1): Canada House (2003) de Douglas Coupland

En 2003, l’artiste et écrivain Douglas Coupland entreprend le projet Canada House, une installation située à Vancouver, dans un de ces bungalows typiques des années 1950, dessinés par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Inhabitée depuis deux ans, la maison est vouée à la démolition.

Bungalow Show : 9 novembre 2012 à 14h

Cette journée d’études cherchera à dresser un panorama des différentes représentations discursives et visuelles du bungalow et à observer leurs mutations de l’après-guerre à aujourd’hui. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une réflexion plus large sur l’imaginaire de la banlieue nord-américaine, qui culminera lors d’un colloque les 29 et 30 avril 2013.

Marguerite Duras cinéaste: vers une poétique du vide

Marguerite Duras affirme qu’elle est devenue cinéaste par «dégoût» des films que l’on avait faits à partir de ses romans. Cette affirmation exprime une volonté nette de se distinguer du cinéma ordinaire pour faire un autre cinéma. Un cinéma de l’absence, radicalement différent, qui met en scène, dans un décor désaffecté et habité par la parole, l’exténuation de toute présence et la virtualité de toute représentation du réel.

Le meurtre du cinéma

Dans cette communication je propose d’explorer la question du meurtre du cinéma revendiqué par Marguerite Duras à partir d’exemples qui témoignent d’une tentative chez elle d’affranchir la pratique cinématographique des éléments qui, selon Duras, entravaient l’essentiel, à savoir le rapport à la parole.

L'interdit que je me pose, le film

Duras a entretenu avec le cinéma une relation obstinée. Cette relation est nourrie par un commentaire constant qui constitue sans doute, et de loin, la plus formidable critique jamais proférée à l’endroit du cinéma, si ce n’est l’une des plus violentes. Je m’intéresserai à cet insistant commentaire qui repose sur une expérience de l’image, de son impuissance déclarée et de son inadéquation au corps parlant. 

Duras textes et cinéma: ou comment creuser encore le signe

L’objet de cette communication sera de montrer la profonde affinité, la continuité, entre les recherches filmiques entreprises par Marguerite Duras dès Hiroshima mon amour et son travail littéraire, qu’il soit parallèle ou postérieur. Jusqu’à la fin, les deux écritures –de l’image, du texte– furent indissociables. Et, pour ce, le travail du scénario et des dialogues sera abordé de manière privilégiée, de même que la notion de blanc, de hors-champ, de silence.

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