récit

Présentation: de l'assignation à l'éclatement

L’ensemble des textes révèle en effet la lente transition qui s’opère tout au long du XXe siècle. Aux figures de femmes clichées et asservies s’ajoutent des modèles de femmes plus audacieuses, moins conformes, dans un nombre croissant d’œuvres (picturales, cinématographiques et littéraires), de discours et de médias et ce, tant en Amérique du Nord qu’ailleurs dans le monde.

Le monstre où l'on catche: Frankenstein dans l'arène de la lutte professionnelle

Même si ce scénario n'a pas été envisagé par Shelley, un lutteur Québécois cinquantenaire du nom de Pierre-Carl Ouellette s'est chargé de restaurer la réputation de Frankenstein dans le monde de la lutte professionnelle. Intitulant son retour au ring après une carrière fulgurante de «reconstruction», PCO se met maintenant en scène comme une créature recomposée. Accompagné de son docteur personnel Destro, PCO utilise d'habiles rappels à l'histoire de Shelley pour construire le récit de ses combats.

«Frankenstein» novellisé

Frankenstein est une figure propice pour réfléchir à la question de la novellisation et à l'imaginaire qu'elle peut susciter. C'est ce que Sylvano Santini nous propose, en s'intéressant tout particulièrement à la novellisation The Revenge of Frankenstein, écrite par Sean Austin et publiée en 2013.

Éloge de la relecture ou l'invraisemblance qui réactive le récit. Pour une (re)lecture réaliste magique du roman «Un an» de Jean Echenoz

On retrouve dans la production littéraire contemporaine plusieurs occurrences de récits qui permettent la cohabitation non problématisée de naturel et de surnaturel dans un même univers de fiction, et qui en appellent ainsi à une lecture différente du roman en général en posant autrement la question de l’adhésion au raconté. Certains de ces récits, que l’on peut qualifier de réalistes magiques à la suite d’Amaryll Beatrice Chanady, réinventent en quelque sorte le paradigme de la transmission narrative; le lecteur n’est pas appelé à questionner les événements surnaturels du récit réaliste magique et accepte les invraisemblances qui le ponctuent comme allant de soi: il les considère comme faisant partie de la réalité du texte —réalité artificielle, certes, mais cohérente à l’univers diégétique mise en place dans le roman. Le cas que je propose d’étudier est assez particulier: lors d’une première lecture, le roman «Un an» de l’écrivain français Jean Echenoz, paru aux Éditions de Minuit en 1997, ne semble pas appartenir au réalisme magique comme je le définirai. Toutefois, l’invraisemblance diégétique finale qui vient désavouer le récit tout entier permet de relire le roman à l’aune du réalisme magique. Cette invraisemblance majeure perd alors de son impossible et la relecture ainsi activée, orientée par le réalisme magique, vient à son tour mettre en lumière d’autres invraisemblances qui, jusque-là, ont pu passer inaperçues. C’est ce cas particulier de fiction vertigineuse que je propose d’observer dans le cadre de ce texte.

Ouvrir le coffre bleu de Pandore: un best seller québécois à l'épreuve de l'esthétique contemporaine

Loin de se limiter à un simple divertissement, «Le secret du coffre bleu» de Lise Dion est aussi un récit de transmission qui participe plus largement de la tendance actuelle de la littérature mémorielle. C'est dans cette perspective que je propose de lire le récit; en tentant de voir comment il actualise certaines préoccupations, tant du point de vue générique que narratif, que l'on reconnaît plutôt à la littérature contemporaine de circuit restreint.

De la trace à l'indice: enquêtes

Vendredi 16 Juillet 2021
Encodage
Participant·e·s:
Després, Elaine
Gauthier, Joël
Grenier-Millette, Sarah
Guilet, Anaïs
Machinal, Hélène
Perron, Laurence

Au menu de ce premier épisode de la série «Encodage» des Balados OIC, Hélène Machinal, Elaine Després et Sarah Grenier-Millette discutent l'article «Signes, traces, pistes. Racines d'un paradigme de l'indice» de Carlo Ginzburg (1980, Le Débat), et revisitent les archives des communications de Joël Gauthier (Penser l'enquête de terrain en études littéraires, 2014), d'Anaïs Guilet (Des tweets et des petites madeleines, 2017) et de Laurence Perron (Portrait de l'internaute en détective, 2018).

Martine, une aventurière du quotidien

Vendredi 11 Juin 2021
Imaginaire et culture pop
Participant·e·s:
Dominguez Leiva, Antonio
Boudart, Laurence

Dans cet épisode, Antonio Dominguez Leiva s'entretient avec la chercheure belge Laurence Boudart à propos de son plus récent ouvrage: Martine, une aventurière du quotidien, publié en mars 2021 dans la collection "La Fabrique des héros" aux éditions Les Impressions nouvelles. Ils abordent la naissance de Martine en tant qu'héroïne sans quête et sans péripéties en plein cœur des Trentes glorieuses et son évolution au fil des décennies. Pour plus d'information sur l'ouvrage, consultez le site officiel de l'éditeur.

L’encre sur le silence. Les objets de la mémoire et les images de l’oubli dans «Heimat, loin de mon pays» et «L’amour ferme les yeux»

Si, comme le dit Lukács, toute forme artistique est la résolution d’une «dissonance existentielle» que l’artiste tente d’exorciser dans l’acte créateur, écrire sur l’Holocauste est un véritable défi à l’irreprésentable qui –pour être mis en œuvre– a besoin d’une forme qui utilise tous les langages capables d’investiguer le spectre implacable d’un traumatisme qui n’a jamais cessé d’agir sur notre présent et qui continue de faire partie des thèmes abordés par la littérature, en particulier dans le cas des littératures dessinées.

Université du Québec à Chicoutimi
Direction du cahier:
Xanthos, Nicolas

Portés disparus: précarités humaines dans le roman d'enquête contemporain

Xanthos, Nicolas. 2017. «En voie de disparition»

Souvent considéré comme relevant d’une littérature mineure, de genre ou de la paralittérature, le roman policier a pourtant trouvé une faveur certaine du côté de la littérature dite légitime, puisque, d’Alain Robbe-Grillet jusqu’à Patrick Modiano en passant par Michel Butor, Paul Auster ou encore

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