langage

Laplantine, François

Corps, rythme, gestes et langage. Quand l’ethnographie comme polygraphie rencontre la création de formes artistiques

L’une des raisons qui nous a conduits à organiser une confrontation entre des chercheurs en sciences sociales et des artistes peut être énoncée de la manière suivante: comment ouvrir ensemble un horizon de connaissance qui ne soit plus celui d’un dualisme stérile dissociant le sens et ce que l’on appelait autrefois le style. À la création artistique, le style. À la recherche scientifique, le sens. D’un côté la forme, de l’autre le fond. D’un côté l’imagination et la fiction, de l’autre la raison décrivant et analysant la réalité des faits.

«Traité-e comme du bétail»: animalisation et dignité humaine

«On n’est pas du bétail»; «On n’est pas des animaux»; «On est tou-te-s humain-e-s»; «On n’est pas de la viande»... La métaphore populaire la plus puissante pour exprimer un état de sujétion est celle qui évoque le fait d'être traité-e comme un animal soumis aux rapports sociaux d'élevage. Bien que la plupart des mouvements humanistes prennent acte du fait que l'animalisation est utilisée comme une stratégie politique pour rabaisser les individus et groupes marginalisés, elles ne remettent pas en question cette domination dans son intégralité.

L’ours dans les contes

Dans un premier temps, nous observerons les représentations de l’ours, animal bien de chez nous, dans les contes québécois et amérindiens, tant de tradition orale que littéraire. À travers une sélection de textes, nous présenterons cet animal avec lequel l’humain entretien un rapport amour/haine. Bête sauvage à la morphologie impressionnante, l’ours effraie et fascine à la fois. Dans les contes, l’ours peut devenir un héros réaliste, sacré, merveilleux, mythique, anthropomorphisé à divers degrés… selon les cultures et les époques.

«La ballade de C’Mell»: le sous-peuple chez Cordwainer Smith

Les animaux non-humains occupent une place non négligeable dans la littérature de science-fiction, de L’île du docteur Moreau (Wells 1896) à La planète des singes (Boule 1963). Cette place est cependant peu étudiée: on leur préfère celle du mutant, du robot, de l’extraterrestre. On constate néanmoins rapidement que leur statut dans ces fictions dépasse celui de miroir pédagogique des comportements humains qui leur est dévolu dans la fable animale classique.

«Rose Goret», un livre pur porc

Livre d’artiste réalisé par l’imprimeur typographe François Da Ros à partir d’un texte de Gérard Farasse, illustré de gravures sur cuivre de Martine Rassineux, Rose Goret a vu le jour aux éditions Anakatabase en 2005. Il s’agira de présenter cet «ouvrage» exceptionnel, tant par sa rareté (tirage à 15 exemplaires) que par la place marquante qu’il occupe dans les productions contemporaines du livre d’artiste.

Livre cadavre, corps stigmatisés et langue de la scène dans le théâtre de Romeo Castellucci

«Les scènes théâtrales contemporaines s'apparentent de plus en plus à des livres ouverts, des espaces scripturaux qui s'agit d'écrire pour l'artiste, de lire pour le spectateur, voire de décrire pour le chercheur. Une telle considération/reconsidération de la scène semble encore plus affirmée chez le metteur en scène et plasticien italien Romeo Castelluci pour qui "le livre a toujours été considéré comme un chose, un parallèpipède de papier. C'est la première réalité du livre. Hamlet devient un nom et un corps sur la scène. Il n'est pas un livre."»

Sortir du monolinguisme

«Je pense que l’enjeu de traduire de l’arabe au français ici est plus qu’un enjeu linguistique. Il y a, derrière cela, tout un imaginaire qu’on est en train de faire exister. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a comme une espèce d’inversement du rapport à l’autre.»

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