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Conférence

Université du Québec à Montréal

Stratotype digital-ien

Gagné, Isabelle
Le 16 mars 2017, dans le cadre du groupe de recherche Archiver le présent, Isabelle Gagné, alias Miss Pixels, a donné une conférence «Stratotype digital-ien» qui retrace son projet de création du même nom.

L'hermaphrodite et Big Brother: les romans de Karoline Georges, entre l'empire intérieur et l'empire extérieur

De La mue de l’hermaphrodite à Sous béton en passant par Ataraxie, les romans de Karoline Georges situent au cœur de leur narration les transformations – pour le moins inorthodoxes - du corps. Sublimation, transcendance ou dégénérescence (parfois tout cela étant lié), le corps se trouve à subir les effets de son environnement et des règles de celui-ci. Corps malléable, instrumentalisé peut-être, il apparaît comme un véritable laboratoire pour penser les mutations. Aujourd’hui, on peut modeler son corps de toutes sortes de manières.

La puissance figurale des images oniriques chez Pedro Pires

Cette image, photogramme tiré de la première scène du court-métrage Hope (2011) du cinéaste Pedro Pires, est puissante par sa capacité d’évocation figurale puisqu’elle nous permet, dans le sens où l’entend Philippe Dubois, de voir ce que voit le cinéma. C’est-à-dire qu’une fois débarrassée de sa référence mimétique à La création d’Adam de Michel-Ange (1508-1512) et à l’Enfant géopolitique observant la naissance de l’homme nouveau de Salvador Dalí (1943), une fois saisi le paradigme métaphorique de l’univers martial, des désastres de la guerre à la chute de l’homme dans la bêtise de l’orgueil et de la vanité, ce photogramme permet la prise en considération de la figurabilité permise par le cinéma de l’onirisme, la poétique de l’image brute dans sa dimension phénoménologique, sans appel dialogique ou narratif, bref, le travail de l’image en train de se faire, en train de se regarder. 

L'oeil qui pulse

«Entering the Inferno», se traduisant comme l’entrée en enfer, est la photographie que Karen Lunney a soumise au concours du National Geographic en 2013. Prise au vif lors de la migration saisonnière des gnous au Kenya, cette photo donne à voir des bêtes soudainement surprises par un courant violent. Le chaos que leurs cornes dessinent dans l’eau, virevoltant en toutes directions, laisse deviner la confusion dans laquelle elles s’engouffrent. Si elles veulent survivre au déchainement de la rivière Mara, elles doivent trouver une terre ferme où poser pied. 

Andreas Gursky: la puissance du faux

Le consumérisme contemporain nous donne la possibilité de vivre des «expériences» déroutantes et paradoxales marquées par le choc et la surstimulation, et qui, dans un même mouvement, nous renvoient à une condition existentielle dénuée de sens1. Dans ces espaces voués à la consommation – du grand magasin au «power-center», en passant par le centre commercial et le magasin grande surface –, l’expérience de la déambulation qui s’y rattache n’est peut-être pas complètement refermée sur elle-même. Peut-être est-elle capable de dévoiler une certaine vérité sur la réalité contemporaine, à condition que nous soyons en mesure de saisir cette expérience et de la transformer, ou plutôt de la dialectiser.
Mons, Alain

Regards renversants en arts contemporains. L’indiscipline anthropologique

L’étude des sciences humaines et sociales renvoie à la question du regard. Nous parlons de l’acte de regarder le monde dans ses processus mentaux et physiques, et aussi métaphysiques. Dans une démarche anthropologique il s’agit d’apprécier, de signifier, des mondes qui sont exposés, prenant des formes conceptualisées, descriptives, narratives. L’écriture est inextricablement reliée au regard sur les environnements naturels et culturels.

Poirier, Jacques

Le Voyeur interdit

En ce qui a trait à la représentation du corps féminin dans les arts, l’Occident et l’Orient ont fait valoir des postures fort divergentes au XIXe siècle. Entre le nu académique des artistes occidentaux et les corps voilés et dissimulés des peintres orientaux, une opposition s’impose entre le rêve et le tabou. Voir ou ne pas voir, là se trouverait ainsi l’enjeu, tout aussi fantasmatique que dangereux, de la représentation du corps.

Fougère, Marie-Ange

La bosse amative: Nuque et désir au XIXe siècle

Que ce soit en littérature ou en peinture, la nuque revêt un potentiel fantasmatique exacerbé au XIXe siècle. Lieu de transition entre la tête et le corps, partie du corps où siège l’énergie vitale, et plus encore lieu de désir échappant au contrôle de son ou sa propriétaire, ce fragment corporel donne à lire tout un imaginaire érotique qui transparaît dans bon nombre d’œuvres littéraires et picturales.

La banlieue vue d'ici. Les voisins chez Michel Delisle, Mathieu Arsenault et Patrick Nicol

Quand il est question de la banlieue dans les textes littéraires québécois contemporains, on n'échappe pas aux stéréotypes. L'imaginaire de la banlieue nord-américaine est bâti à partir de clichés qui mêlent conformisme, ennui et aliénation. Afin d'aborder la représentation de la banlieue et de son vécu dans la littérature québécoise, nous proposons d'analyser le regard du personnage in media res, celle ou celui qui observe son prochain en milieu banlieusard.
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