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Les nouveaux salons. Étude de la sociabilité des blogues «littéraires»

Une littérature s’élabore en parallèle, voire en marge, de l’institution traditionnelle. La tablette numérique devient un des nouveaux outils de lecture; les archives passent au numérique; le domaine de l’édition suit également cette tangente, sans compter toutes ces oeuvres qui s’ébauchent, se peaufinent et s’écrivent dans cet espace virtuel que l’on nomme la blogosphère. Cette littérature peut-elle être étudiée à l’aide des mêmes outils d’analyse convoqués généralement en études littéraires? Peut-on qualifier ses actants d’«écrivains» si ceux-ci ne jouissent d’aucun statut légitime? Partant de l’idée que le livre, dans son format papier, demeure la représentation la plus tangible de cette légitimation, les blogueurs semblent confinés, d’emblée, à un champ périphérique de la littérature puisque leurs écrits échappent aux procédés de reconnaissance traditionnels. En fait, notre hypothèse de travail est la suivante: il semble que la fonction de reconnaissance conventionnellement associée à l’institution littéraire (entendre ici: le processus d’édition par lequel transite un texte publié, la réception critique et académique de l’œuvre, les prix littéraires, etc.) soit prise en charge, dans le cas des blogues littéraires, par des instances informelles à la fois disséminées et organisées que nous nommons le réseau de sociabilité, manifestation empirique la plus aisément repérable.

Entretien avec Mathieu Arsenault. L’Académie de la vie littéraire au tournant du 21e siècle

«Ce que j’aime de ce projet, c’est que nous essayons de maintenir délibérément le flottement entre la parodie d’académie et l’institution sérieuse. Si nous essayons de garder le côté mordant des prix, nous effectuons maintenant la sélection avec plus de sérieux qu’au début, car d’une part, nous sentons un réel engouement de la communauté littéraire pour notre entreprise et d’autre part, on y voit également l’occasion de donner une représentation des différentes potentialités de forme et de contenus littéraires propres à notre époque.»

Une littérature qui ne se possède pas. Réflexions sur le blogue littéraire

Internet offre plusieurs nouvelles possibilités pour la littérature. La plus importante de celles-ci est que la littérature pourrait, grâce à Internet, tenter de s’échapper de l’industrie du livre et ainsi du copyright : «As it now stands, the literary industry depends upon copyright. But not literature.» Acker adopte ici une posture qui s’apparente à celle des pirates informatiques. L’hacktivisme politique existe depuis les premiers réseaux informatiques. Les hackers, qui ne sont pas des crackers, se servent du piratage informatique de manière engagée afin de lutter contre ceux qui veulent contrôler les réseaux. Les hackers militent donc activement pour la libre circulation des idées et des contenus afin de mettre en échec toutes formes de propriétés privées. Ils piratent des œuvres, non pas dans le but de nuire aux artistes, mais parce qu’ils pensent que la libre circulation des produits culturels est plus importante que tout.

La posture d’Anne Archet et la poésie collaborative sur Facebook

«L’arrivée des réseaux sociaux tels que Facebook en 2004 et Twitter en 2006 ont révolutionné la façon dont les individus occupent l'espace numérique, participant grandement à ce que l’on va appeler le “web 2.0”. C’est-à-dire un web dont le contenu est principalement généré par les utilisateurs et utilisatrices et non pas, comme le veut la croyance populaire, un Internet qu’on situe temporellement après le “web 1.0”.

Numérique: De la technologie et de ses effets

Qui se sert encore d'un crayon? Qui chez les moins de 40 ans a déjà appuyé sur les touches d'une machine à écrire? Ces questions sont moins anecdotiques qu'elles n'y paraissent. Elles permettent d'aborder un vaste spectre de sujets qui relèvent à la fois du rapport à son propre corps que signifie concrètement écrire - toucher le crayon et le clavier, est-ce la même chose? Penser son texte, est-ce déjà l'écrire? -, mais aussi plus largement au sens que l'on donne à l'écriture - qu'est-ce que le web? -, les réseaux modifiant notre manière de réfléchir à la littérature, de la concevoir.

Entre #JeSuisCharlie et Poème Sale: identité-flux et effets de communauté en culture de l'écran

Je suis Charlie. Cette phrase à elle seule résume les effets de communauté que nous rencontrons en culture de l'écran. La phrase a été rédigée une première fois le 7 janvier 2015, au moment des attentats contre Charlie Hebdo à Paris. En l'espace de quelques heures, la phrase et le mot-clic qui lui est associé sont devenus viraux. #JeSuisCharlie a été partagé plus de 3 millions et demi de fois la première journée et le nombre de tweets est monté à 5 millions le surlendemain.

La figure de l'écrivain-pornstar: le culte du corps viril dans le discours paratextuel de Jean-Paul Tapie

Jean-Paul Tapie est né à Bordeaux, en France, en 1949. Journaliste, puis concepteur, rédacteur, publicitaire, il publie son premier roman Dolce Roma aux éditions Grasset en 1974. Depuis, il a publié un total de 34 titres dans sept maisons d'éditions différentes (Grasset, La Table Ronde, Gallimard, Robert Laffont, Stanké, Orphie et H&O). Pour les besoins de cette présentation, nous schématiserons cette imposante oeuvre romanesque selon trois grands axes.

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