Œuvre d'art public

Autres lieux de passage et lieux d'arrêt

Caroline Gagné, Autres lieux de passage et lieux d'arrêt, 2003
Caroline Gagné, Autres lieux de passage et lieux d'arrêt, 2003
Caroline Gagné, Autres lieux de passage et lieux d'arrêt, 2003
Caroline Gagné, Autres lieux de passage et lieux d'arrêt, 2003
Location:
Parc Victoria, rue Dufferin, Granby, QC, Canada
Artwork creator(s): 
Gagné, Caroline
Text author(s): 
Promeneurs
Installation year: 
2003
Description: 

24 plaques moulées dans les creux du terrain créés par l'usure du quotidien (déplacements des piétons). Les phrases sur les plaques proviennent de conversations avec des piétons.

Text of the artwork: 

Je viens ici avec une amie. On apporte un sac de peanuts.
Les écureuils viennent les prendre dans notre main.

 

Je suis allée qu'une seule fois, avec
ma première blonde.
C'est un beau souvenir, on chantait

 

Des arbres vraiment spéciaux, sont là bas,
je ne sais pas qui
les a plantés là
ou s'ils y étaient déjà

 

Beaucoup de gens m'ont
parlé de la fanfare

 

Il y avait des grands ormes qu'on a dû abattre à cause d'une maladie

 

Je t'ai
toujours
traversée
depuis que je suis
petite
car j'allais à l'école,
proche

 

Il y avait beaucoup de fleur et
aussi des animaux
Les paons étaient l'admiration

 

C'est l'fun faire du
vélo ici,
surtout depuis que l'asphalte
a été refait de ce côté

Text theme: 
Souvenirs, expérience, mémoire
Artwork theme: 

Cette intervention met en relief notre rapport à l’usure, celle que nous créons sur la matière urbaine. Elle rend compte des transformations imperceptibles que cette usure engendre avec le temps, et de ce temps qui, à son tour, transforme la mémoire.

History: 

Projet: Terrains d’entente fait suite au programme de résidence «Supra rural» (14 projets de 1999 à 2002), qui mettait l’accent sur la mouvance en révélant un élément de l’expérience urbaine.

Note(s): 

Caroline Gagné s’intéresse aux lieux communs du paysage urbain et plus particulièrement à l’idée d’érosion, que ce soit à propos de l’environnement, des objets d’usage courant ou du rapport que l’on entretient avec ceux-ci.

Elle réalise des projets in situ qui peuvent, soit se situer dans des lieux publics tel un parc, un bâtiment familier, soit y faire référence dans le contexte d’installations en salle ou de projets d’art Web. Observatrice des gestes anonymes et anodins qui animent la cité, elle rend compte de la fragilité et de l’absence par l’utilisation fine de matériaux ou d’objets du quotidien en apparence banals, choisis pour leur rapport signifiant au monde.

Document(s): 

Terrains d'entente, 2004-2005

3e_impérial (2005).  Terrains d'entente, 2004-2005. Granby : 3e impérial, p. 40