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Robert Lepage

On lui doit La Trilogie des dragons, Les Aiguilles et l’Opium, Les Sept Branches de la rivière Ôta, la face cachée de la lune… Ses spectacles ont traversé toutes les frontières. Il a été le premier Nord-Américain à monter Shakespeare au Royal National Theatre de Londres; il a mis en scène des opéras en Grande-Bretagne, au Japon, en France et aux États-Unis; a été choisi par Peter Gabriel pour assurer la direction artistique de ses tournées mondiales; a réalisé des films qui se retrouvent à Cannes; s’est vu confier sans doute le plus grand navire scénique des temps modernes, c’est-à-dire KÀ du Cirque du Soleil dont le budget avoisine les 260 millions de dollars. Du trophée Pierre Curzi de la Ligue nationale d’improvisation à la Légion d’Honneur, son oeuvre fut couronnée par une multitude de prix internationaux.

Le CV de Robert Lepage (31 pages) est à lui seul un catalogue des principaux festivals de théâtre dans le monde. Il rend compte d’un artiste au talent démesuré, nourri par les arts visuels, la littérature, l’architecture, le cinéma, les nouvelles technologies, la géographie, l’histoire contemporaine… Homme de théâtre total, il passe habilement de la mise en scène à l’écriture, du jeu à la réalisation. Saluée par l’ensemble de la critique internationale, son oeuvre est considérée déjà comme une charnière dans l’histoire du théâtre moderne, bouleversant les codes traditionnels, réinventant la scène et plus généralement l’espace théâtral. À mi-chemin du spectacle et de la performance, les pièces de Robert Lepage constituent des événements en soi, qui ont influencé et influenceront de nombreux artistes.

Né à Québec en 1957, il est attiré très rapidement par de nombreuses formes d’art, qui l’amènent à entrer au Conservatoire d’art dramatique de Québec à l’âge de 17 ans. Après un stage auprès d’Alain Knapp à Paris en 1978, il participe à plusieurs créations, joint le Théâtre Repère, crée Circulations en 1984 — le premier de ses spectacles collectifs à prendre la route. L’année suivante, La Trilogie des dragons amorce le cycle des festivals internationaux. Ce sera le début d’une longue carrière…

En lui décernant le Prix Hans Christian Andersen en 2004, la Fondation de l’illustre conteur tenait à souligner l’oeuvre d’un artiste dont le rayonnement pourrait contribuer à rendre hommage à Andersen. Et à y regarder de plus près, on peut remarquer de nombreuses similitudes entre les deux hommes… Tous deux ont en commun la passion (ou la nécessité?) des voyages, tous deux ont voulu très tôt faire du théâtre — l’un a cependant connu des débuts plus heureux que l’autre... Lepage et Andersen éprouvent une fascination pour les technologies et les machines; ils accordent une grande importance à l’imaginaire, au merveilleux; connaissent un succès international et vont jusqu’à partager certains lieux! C’est le cas d’Elseneur, à la fois lieu où Andersen a étudié et titre d’un spectacle solo de Robert Lepage. (Source : TNM)